Dans Le Canard enchaîné du 2 février 2011, Jean-Luc Porquet (p.5, « Copier/coller ») nous invite à nous précipiter sur le dernier numéro de la revue Notes & Morceaux choisis, École, la servitude au programme. Il faudrait en particulier en lire le premier article, de Florent Gouget, professeur de français (« Florent Goujet (sic), enseignant en littérature », selon Le Canard). L’auteur s’y intéresse à « L’école à l’époque de son reconditionnement technologique ». Faire basculer l’école dans le tout numérique : une bêtise, pis un crime.
Porquet nous présente quelques aspects de la critique de Gouget, l’ordinateur à l’école — la numérisation des cours : ouvre un marché (perpétuel) à l’industrie informatique, nuit à l’apprentissage et réduit le rôle de l’enseignant. Ce ne serait pas un progrès, mais un élan donné à la stagnation : tant qu’à ne rien apprendre, autant endormir les élèves devant des écrans (et des « Power Point »). Les emplois de demain ne demandent qu’une formation ridicule et une certaine adaptation aux nouvelles technologies, voilà ce à quoi l’école s’adapte. Voilà la bêtise. Porquet conclut en notant que, si l’on suit Gouget, les enseignants n’osent pas aller contre l’Histoire, alors qu’il le faudrait, pour « préserver les conditions de possibilité du développement de la conscience chez les nouvelles générations, en leur évitant d’être trop bien formées à la résignation ». Voilà le crime.
(Source : Morbleu !)
Voir en ligne : De l’informatique à l’écriture, cherchez l’ennemi ! L’école et la nouvelle technologie