Jeudi matin. Fadela fait l’actu. Ça ne me dérange pas. Son « dégueulasse », c’est le « ce n’est pas convenable » de Balladur. Pas question de la tancer, encore moins de m’en séparer. Fillon a été parfait et Devedjian conforme à l’habitude : grande gueule, mais sans dents. Ceux qui ont cru voir dans l’incident une faille dans l’ouverture se plantent. Entre autres choses, l’ouverture me permet d’organiser le débat moi-même. J’ai ma majorité et mon opposition. Tout pouvoir aime à organiser son contre-pouvoir, a dit un mec connu. Il avait raison. Cela dit, j’ai eu du bol que Fadela, quand elle a dénoncé la manipulation de l’immigration, ne se soit pas interrogée sur les raisons de son entrée au gouvernement.
« Le journal de Nicolas », Charlie Hebdo n°800, 17/10/2007.