Charlie enchaîné

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L’Express, Carla Bruni : Le Canard dévoile les « dessous du “charme” »

vendredi 11 avril 2008

Accusé par L’Express — à mots couverts — de connivence à l’égard de Carla Bruni, Le Canard enchaîné (09/04/08) réplique, en une, en ces termes : « Aucun des deux rédacteurs en chef du Canard n’a déjeuné avec Carla Sarkozy et n’en est donc sorti “sous le charme”. Pour autant, le fait qu’un journaliste politique rencontre l’épouse d’un président de la République n’est pas un crime, ni un délit de connivence. »

L’hebdomadaire satirique ajoute qu’il lui est déjà arrivé « de prendre un café avec Danielle Mitterrand pour une facture de gaz, le thé avec Bernadette, alias “Chichi impératrice”, sans qu’elle ni son époux ne bénéficient d’un traitement particulièrement doux ». Enfin, Le Canard reconnaît qu’un de ses journalistes « a effectivement déjeuné » avec Carla Sarkozy, et en profite pour annoncer la sortie d’un dossier consacré à son mari, le « président Fric-Frime ».

La mise au point du Canard enchaîné, qui réfute donc toute connivence, correspond aux informations déjà données par Arrêt sur images (ASI) la semaine précédente. Néanmoins, l’hebdomadaire ne donne pas le nom du journaliste en question (Jean-Michel Thénard, selon ASI) et ne précise pas si, oui ou non, celui-ci est tombé « sous le charme » de la première dame...


Épilogue. Dans le même numéro du Canard enchaîné, toujours en une, l’inévitable « journal de Carla B. » fait état de l’article de L’Express :

Jeudi. Ça y est, j’ai pris le pouvoir ! Sous le photo de Nic’ et de ma pomme, je découvre « un couple au pouvoir ». C’est écrit à la une de L’Express (3/4) donc c’est vrai. En pages intérieures, j’apprends avec surprise qu’« un rédacteur en chef (sic) du Canard enchaîné » est venu déjeuner chez moi et que « [ma] simplicité, [mon] naturel l’ont laissé absolument sous les charme. » Qu’est-ce qu’il leur arrive à L’Express ? Il est exact que tous mes invités repartent « sous le charme », mais pour le reste, je démens. Aucun des deux rédacteurs en chef du Canard — dont les noms sont gravés au fronton de la dernière page — n’a eu l’honneur de ma table. Pour les rédacteurs, je ne réponds de rien et j’assume : tant pis si mes mauvaises fréquentations froissent mon Nicolas.

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