Ce n’est pas une nouveauté, de l’immigration à l’insécurité en passant par le terrorisme — qu’il ne manque jamais de lier entre eux —, Sarkozy a toujours pratiqué la politique de la peur et de son instrumentalisation. Il ne s’est pas contenté de piller une partie des idées du FN, il lui a aussi emprunté une certaine « philosophie » de gouvernement, qui pose comme principe qu’un citoyen apeuré est un citoyen docile. Cette méthode, il n’y a aucune raison qu’il n’en fasse pas largement usage au lendemain du 22 avril et nous réserve un entre-deux tours qui ressemblera à une grande nuit d’Halloween, en moins drôle et beaucoup plus trash.
« L’armageddon rose » (extrait), par Gérard Biard, Charlie Hebdo n° 1035, p. 14, 18/04/12.