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Le Canard a-t-il recopié un argumentaire fourni par Euro RSCG ? (Bakchich)

mardi 25 mai 2010

Dès la veille de la sortie du livre DSK, les secrets d’un présidentiable, le palmipède consacrait un papier aux bourdes contenues dans le bouquin. Bourdes aimablement signalées dans un argumentaire fourni par l’agence de pub.

Tout juste 874 exemplaires vendus (selon Edistat). C’est le bien maigre bilan du chahut organisé autour de l’ouvrage paru début mai DSK, les secrets d’un présidentiable, écrit par une certaine Cassandre.

Quand Plon déprime, Euro RSCG, responsable de la com de Strauss-Kahn, jubile. Son argumentaire de onze pages, envoyé aux rédactions avant même la sortie du livre pour en démonter point par point les erreurs, a fonctionné.

[…]

(Source : Bakchich)


Le Canard enchaîné de la semaine suivante (12/5) a consacré sa « prise de bec » hebdomadaire à Dominique Strauss-Kahn. Sous la plume de Jean-Michel Thénard, on peut ainsi lire, à propos du livre signé Cassandre :

Ce ne serait pas d’un fol intérêt si les communicants [de DSK] eux-mêmes [Gilles Finchelstein, Anne Hommel et Ramzy Khiroun, trois salariés ou ex de l’agence Euro RSCG], erreur de débutant, ou suprême habileté, n’avaient donné de l’importance au bouquin en rédigeant une note pour le discréditer. « Un grossier plagiat », ont-ils fait savoir, plein d’emprunts et d’erreurs grossières, ce que d’autres, comme Le Canard, avaient déjà établi. Et les mêmes d’assurer qu’il « n’y a pas le moindre doute sur le fait que l’auteur ne compte pas parmi les plus proches collaborateurs de DSK. » Et de lancer le nom d’une journaliste et d’un éditeur qui auraient tenu la plume. Diversion ?

Cassandre n’était peut-être pas dans le saint des saints, mais elle a quand même entendu des voix sur la stratégie mise en place pour imposer DSK en sauveur du PS, à l’instar de Delors en 1994. Sa description des coulisses de la com’, pleine de manips, de coups bas et de coups de billard à trois bandes, est sans doute en partie fantasmée, mais si révélatrice de l’époque. De là à imaginer que le livre ait été conçu par les com’ com’ boys de Strauss pour se débarrasser des casseroles, on ne prête qu’aux riches (…). « Si on avait dû nous-mêmes susciter ce genre d’ouvrages pour déminer le terrain, on s’y serait pris autrement », assure l’un d’eux. Problème, qui conseille les conseilleurs qui se retrouvent pour la première fois épinglés sur le devant de la scène publique ?

De quoi relativiser le rôle de porte-plume prêté par Bakchich à son éminent confrère…

Charlie enchaîné

Voir en ligne : Euro RSCG pige pour Le Canard


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2 Messages de forum

  • Ah bon et pourquoi ça permet de relativiser ce que dit Bakchich ?

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    • « Un grossier plagiat », ont-ils fait savoir, plein d’emprunts et d’erreurs grossières, ce que d’autres, comme Le Canard, avaient déjà établi.

      Autrement dit, Le Canard et d’autres avaient lu le livre et détecté les incohérences, indépendamment de l’argumentaire envoyé aux rédactions par les communicants de DSK. C’est ce que laisse entendre cette explication du journaliste du Canard.

      Par ailleurs, J.-M. Thénard parle de « coups de billard à trois bandes » et s’interroge sur une possible opération de « diversion » de ces mêmes communicants. Ce qui montre que Le Canard ne semble pas complétement dupe ni téléguidé par Euro RSCG…

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