Charlie enchaîné

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Le canard aux œufs d’or (Global Investigative Journalism Conference)

vendredi 14 mai 2010

Toujours prêt à brandir ses journalistes pour fournir en scoops son fidèle public, Le canard enchaîné est d’une santé insolente. Jugez plutôt : en 2008, 536 000 exemplaires étaient achetés chaque mercredi et le chiffre, pour 2009-2010, n’a que peu baissé. Pas de publicité. De l’investigation, de la vraie, des talentueux caricaturistes et un franc succès… Pour expliquer à ses collègues cette forme qui ne se dément pas, Claude Angeli, son rédacteur en chef, a une formule, simple et efficace : offrir non seulement une information juste, mais également un journal où les caricaturistes vengent sournoisement le lecteur de ses soucis quotidiens en peignant sans complexes tous ceux qui l’étouffent — les riches, les puissants, les profiteurs. Bien sûr, comme le souligne le rédacteur en chef, « même si on dit toujours d’eux qu’ils sont un quatrième pouvoir, les journalistes ne sont pas Superman : ils se contentent de donner une info, le reste ne dépend pas d’eux. »

Mais au Canard enchaîné, l’information est un trésor et l’art d’y parvenir est exercé avec un brio exceptionnel… et dans la plus parfaite déontologie. Et puis, aucun frais n’est inutile dans le journal. Quant au politiquement correct, à l’agenda médiatique que tentent de faire passer les puissants ? « On s’en fout », assène Claude Angeli. Pas de doute, le panel de cette après-midi sur le cas du Canard enchaîné était revigorant.

(Source : Global Investigative Journalism Conference, via Casus Belli)

Voir en ligne : Le canard aux œufs d’or

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