Il y a 20 ans, Le Canard enchaîné avait publié la déclaration d’impôt de Jacques Calvet, le patron de Peugeot Citroën. Scandale ! Le patron du constructeur avait vu son salaire augmenter de 45% en deux ans alors qu’il refusait tout avantage aux salariés. Ni une prime de 1 500 francs réclamée par les syndicats, ni même une augmentation des salaires supérieure aux 2,7 % accordés pour 1989, alors que l’inflation était de 3,2 % cette année-là.
Mais, comme le raconte Le Canard enchaîné, ce n’est pas forcément l’inégalité qui avait fait réagir. Si « on vit, dans les rues de Montbéliard et de Sochaux, des ouvriers rigolards défiler en brandissant notre hebdo », on vit aussi « une bonne partie de la presse et de la télé s’indigner de notre prétendue intrusion dans la vie privée du pédégé ». Ainsi, « on entendit un pédégé, celui de BSN, Antoine Riboud, dire que ce que nous avions fait était laid, et un Gérard Carreyrou de service sur TF1 pleura à l’antenne : Ils ont braqué un revolver chargé sur la nuque du grand pédégé. »
(Source : Les cordons de la Bourse)
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