Si l’on en croit Le Canard enchaîné du 22 septembre dernier, les dirigeants de la majorité ont une certaine affection pour le mot « connard », employé aussi bien en public, à l’adresse d’une adversaire politique, qu’en privé, à propos d’un « ami » du même camp. Deux exemples :
Jean-François Copé, le patron du groupe UMP à l’Assemblée nationale, qui rappelle à longueur d’interviews — donc très souvent — qu’il a écrit un bouquin intitulé Promis, j’arrête la langue de bois. Ainsi a-t-il lancé « Ta gueule, connard ! » au maire PS de Crouy-sur-Ourcq (Seine-et-Marne), Francis Élu, qui a osé, lors de l’inauguration de l’autorail La Ferté-Milon-Meaux, ironiser sur la rare présence, dans son département, de l’élu UMP.
François Fillon, Premier ministre, qui jouit d’une image lisse et policée. Pourtant, suite à l’entretien accordé au Figaro Magazine (17/9) par le ministre de l’Intérieur, avec l’assentiment de l’Élysée, le chef du gouvernement s’est plaint auprès de la compatissante ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, de « ce connard d’Hortefeux ».
Quand y’en a un ça va…
Charlie enchaîné
Photo : AFP
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