Le journaliste du « Canard enchaîné » Louis-Marie Horeau était invité, avec d’autres journalistes (Matthieu Aron, Florence Aubenas, Philip Turle, Fréderic Ploquin et Dominique Verdeilhan) et un sociologue (Gérald Bronner), à discuter du traitement médiatique de l’affaire Patrice Alègre, dans le cadre de l’émission « Mots Croisés » (France 2, 03/10/2007).
Louis-Marie Horeau a notamment expliqué pourquoi « Le Canard » s’était montré réservé au moment de cette affaire. Il a également raconté une anecdote à propos d’une autre affaire, l’affaire Grégory Villemin, qui témoignait des mœurs journalistiques de l’époque [1]. Enfin, il a estimé qu’une affaire similaire à celle de Toulouse pourrait se reproduire, se déclarant persuadé que « si on remet les mêmes ingrédients dans la même marmite, on aura la même mauvaise soupe. »
Avant ce débat, France 2 diffusait le téléfilm de François Girod « Notable donc coupable », dont Bernard Thomas fait la critique dans sa chronique hebdomadaire consacrée à la télévision « La Boîte aux Images » [2] :
De temps à autre apparaît une gazette intitulée « Le Canardeur », qu’on croît reconnaître et qui tempête : « Où sont les faits ? Jusqu’à présent, rien. » Ce qui fait grommeler la respectueuse presse locale : « Le Canardeur se fout du monde. Le procureur aurait-il ouvert une enquête sur rien ? » L’hebdomadaire incriminé titre alors : « Langue de pute à l’étouffée — spécialité culinaire de Marsangue ». Notre titre était, ce 22 mai 2003 : « Langue de pute et cassoulet ». Assez fidèle, comme fiction.
Voir en ligne : Affaire Alègre : comment tout a dérapé ?
[1] Dans un document vidéo datant de 1985 (INA), L.-M. Horeau racontait déjà la même anecdote.
[2] Ô Toulouse, « Le Canard enchaîné », 03/10/2007.