Ces fortes paroles rapportées par Le Canard enchaîné (21/9) sont à mettre au crédit de Alain Dadalt Christian Laforêt, membre du conseil d’administration de la coopérative Vivadour, dans le Gers, et président d’Avigers, l’organisme qui gère le Label rouge « poulet fermier du Gers ». (Mise à jour du 15/10. Lire ci-dessous les précisions que nous avons reçues de la part de M. Alain Dadalt, ainsi que le rectificatif du Canard.)
L’hebdomadaire satirique raconte, dans sa rubrique « Conflit de canard », que « quatre poulaillers concentrationnaires géants, produisant chacun 720 000 poulets à l’année, devraient voir le jour d’ici deux ans dans ce département ».
Ce « projet pharaonique », ainsi que le qualifie Le Canard, est porté par la coopérative Vivadour, qui partage son activité entre poulet industriel et Label rouge fermier.
Pour justifier la construction de ces quatre immenses poulaillers, Alain Dadalt Christian Laforêt avance plusieurs arguments.
D’abord, « nos bâtiments ne seront pas plus grand que ceux construits aujourd’hui en Bretagne », explique-t-il à l’hebdomadaire, qui ironise : « Avec ses 272 millions de poulets et ses montagnes de fientes, la Bretagne est effectivement l’exemple à suivre ».
Ensuite, produire et abattre les poulets industriels dans le Sud-Ouest permettrait d’améliorer le bilan carbone (sic !), étant donné que 80 % sont importés d’autres régions.
Enfin, le clou censé nous faire avaler la pilule : « [Les poulets] ne sortent pas, mais de toute façon ils sont fabriqués pour pousser, pas pour marcher. Ce sont des souches à croissance rapide. »
Un argument difficile à digérer en cette journée consacrée à la gastronomie.
Charlie enchaîné
À lire sur SudOuest.fr : « Du plomb dans l’aile ».
Photo : DR
Ajout du 5/10. Nous avons reçu ces précisions de Alain Dadalt, via Facebook (voir également les commentaires ci-dessous) :
« Je suis Alain Da Dalt, chargé des relations externes et institutionnelles de Vivadour depuis 2 ans, anciennement directeur des productions animales. Mais jamais au cours de ma carrière, je n’ai accessoirement été président d’Avigers. D’autre part, je n’ai jamais été en contact avec Le Canard enchaîné au sujet d’une quelconque interview. Lorsque je les ai contactés pour le leur signaler, ils ont convenu qu’une erreur avait été commise et que ces propos n’étaient pas les miens. »
À notre connaissance, Le Canard enchaîné n’a pas (encore) publié de rectificatif à ce sujet.
Mise à jour du 15/10. Dans son édition du 12 octobre, Le Canard enchaîné reconnaît dans un « Pan sur le bec ! » s’être trompé de personne. Les propos qu’il rapporte sont ceux d’un certain Christian Laforêt, et non de M. Alain Dadalt.