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Procès Brigitte Mauroy : Charlie Hebdo relaxé (Le Figaro/AFP)

jeudi 26 février 2009

Le tribunal correctionnel de Lille a relaxé un journaliste de Charlie Hebdo (Antonio Fischetti) et son directeur de publication, Philippe Val, qui étaient jugés pour diffamation envers l’urologue Brigitte Mauroy, accusée par le journal de « justifier » l’excision.

Le tribunal a notamment prononcé la relaxe en raison de la « bonne foi » des prévenus. « La discussion sur l’excision est d’un intérêt légitime » selon le jugement qui évoque une « enquête sérieuse » et des « propos mesurés » du journaliste.

Selon son avocat Me Vincent Potié, Mme Mauroy, « profondément émue et révoltée » par le jugement, est « meurtrie de savoir qu’une “enquête sérieuse” peut conduire à l’accuser de complicité de mutilation sexuelle ». Elle devrait faire appel.

(Source : lefigaro.fr avec AFP)

À (re)lire sur Charlie enchaîné :
- « Les cinq arguments de Charlie Hebdo face à Brigitte Mauroy »
- « Récit du procès Brigitte Mauroy contre Charlie Hebdo (Lille 43000) »

Ajout du 27/2. Voici quelques précisions apportées par le journal Nord Éclair (qui a pris le parti de dédouaner Brigitte Mauroy dès le début de cette affaire [1]).

La présidente du tribunal de Lille, Cécile Dangles, a prononcé hier la relaxe du journal. Elle a estimé que Charlie Hebdo agissait de « bonne foi » dans l’intention de prendre position contre « les violences faites aux femmes ». Elle a qualifié l’enquête de « sérieuse », notant que le journaliste avait essayé de contacter Brigitte Mauroy avant la parution de l’article. Et estimé que les propos étaient « mesurés », tout en rappelant que la liberté de la presse permet « une dose d’exagération ». Elle a aussi prononcé la relaxe sur le refus de droit de réponse.

Article complet sur le site du journal : « Brigitte Mauroy déboutée de sa plainte ».

Le site internet Lille 43000, qui suivait cette affaire de près, a également réagi à la décision du tribunal. Ce site nous apprend, outre le rejet de la plainte de Brigitte Mauroy, que « la plainte du Conseil de l’Ordre des médecins a été balayée d’un trait, puisqu’il était “irrecevable à agir” ». À lire : « Relaxe cuisante ».

Ajout du 2/3. À lire également sur le site de La Brique, un autre récit du procès du 12 février : « Les journalistes roupillent au tribunal ».

Voir en ligne : Charlie Hebdo relaxé face à Brigitte Mauroy

Notes

[1] Lire à ce propos, sur le site Lille 43000 : « Brigitte Mauroy attaque un journaliste  ».


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