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Révélation de scandales politiques : Le Canard enchaîné en pointe (AFP)

jeudi 17 juin 2010

Factures de cigares, logements de fonction, missions juteuses ou faveurs fiscales : Le Canard enchaîné est en pointe dans les révélations sur les dérapages des responsables politiques, confirmant son statut historique de dénonciateur des scandales.

Le Canard a ainsi « sorti » les factures pour 12 000 euros de havanes que faisait acheter Christian Blanc, le « sous-ministre », comme dit l’hebdomadaire, au Développement de la région-capitale.

Le même jour, il a épinglé Rama Yade, secrétaire d’État aux Sports, sur le prix de son hôtel en Afrique du Sud, plus cher que celui de l’Équipe de France et Alain Joyandet sur une « extension » illégale de permis de construire à Grimaud, au dessus de Saint-Tropez.

La semaine dernière, il révélait que l’ancien ministre, Christine Boutin, était indemnisé 9 500 euros mensuels pour une mission confiée par Nicolas Sarkozy, l’obligeant à renoncer à ces émoluments.

Le Canard reste ainsi l’empêcheur de tourner en rond, comme il l’avait été avec l’affaire des diamants de Giscard, le prêt gratuit consenti à Pierre Bérégovoy ou, en 2005, l’appartement à 14 000 euros du ministre des Finances Hervé Gaymard, contraint à la démission.

Interrogé sur la récente « recrudescence d’affaires », Louis-Marie Horeau, rédacteur en chef adjoint au Canard, estime qu’il s’agit « d’un concours de circonstances ».

« On est tributaire des gens qui veulent faire sortir des informations, parfois on nous donne juste le bout de la ficelle et il faut enquêter pour dévider la pelote », explique-t-il à l’AFP.

« Beaucoup de gens sont indignés du décalage entre les discours politiques et les pratiques de certains responsables, alors ils se confient au Canard », ajoute-t-il.

« Tout le monde s’agite, balance dans tous les sens et avec un certain poujadisme ambiant et une tendance de certains à dériver, il y a de quoi raconter beaucoup d’histoires », commente auprès de l’AFP un membre du gouvernement.

Si le journal est dans les kiosques le mercredi matin, les privilégiés parisiens de la haute administration et les rédactions parisiennes le reçoivent dès le mardi après-midi. « Il est souvent très attendu par les cabinets ministériels, et une certaine fébrilité est perceptible en milieu d’après-midi », confie sous couvert de l’anonymat le conseiller d’un ministre.

Créé en 1915, « le Volatile », comme le surnommait le général de Gaulle, a longtemps été le seul média à chatouiller les pouvoirs en place à coup de révélations. Depuis l’avènement d’internet, plusieurs autres rédactions s’y attachent, en particulier des sites d’information comme Rue89, Bakchich ou encore Mediapart.

« C’est une concurrence plutôt stimulante, une bonne chose, y compris pour le Canard, du coup on doit se remuer davantage les fesses », s’enthousiasme Louis-Marie Horeau.

« Trois affaires la même semaine, c’est plus du hasard. Si on avait une logique purement commerciale, on les aurait gardées sous le coude et sortit une par une pendant trois semaines », dit-il.

L’édition du Canard de ce mercredi a été tiré à 600 000 exemplaires, 10% de plus que les semaines précédentes. « On ajuste le tirage au doigt mouillé, en fonction de l’actualité », explique le rédacteur en chef adjoint.

(Source : AFP)

Voir en ligne : Révélation de scandales politiques : Le Canard fait un retour en fanfare

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