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De l’intégrisme, du fanatisme religieux et de l’intolérance

Ou de la nécessité d’écarter à tout prix la religion du pouvoir politique

mercredi 2 novembre 2011, par Sarkophage

Réaction à chaud après les manifestations incongrues sur le parvis du Théâtre de la Ville des catholiques intégristes et l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo à la veille de la publication de son numéro spécial charia...

Le mot religion vient du latin relegere, rassembler, ou de religare, relier, et signifie donc : rassembler les hommes et les relier à Dieu. Mais on s’aperçoit qu’au long de l’Histoire humaine ce fut au contraire la plus grande cause (prétexte ou justification a posteriori) de division, de haine et des plus terribles guerres d’extermination entre les peuples !

En effet dans l’histoire de l’Humanité, tant passée que présente, chaque fois que se trouvent confondus les pouvoirs religieux et politique, on assiste aux pires débordements d’intolérance et d’obscurantisme, insultant à la Raison, à la science et au progrès et ce surtout depuis l’avènement des monothéismes qui sont la consécration de l’hégémonie de la pensée unique en religion.

Ainsi le catholicisme engendrant l’Inquisition et les persécutions, les bûchers, les croisades et massacres des guerres de religions, les génocides culturels ou réels et l’esclavage des Amérindiens, des Africains et des peuples du Pacifique, le créationnisme, la croyance en une terre autour de laquelle tournerait le Soleil, l’interdiction de la dissection anatomique aux fins de progrès médical et plus récemment l’interdiction d’utiliser le préservatif comme outil de prévention contre l’épidémie du sida !

En ce qui concerne l’islam, les débordements sanguinaires que l’on connaît en matière judiciaire dans les pays où s’applique la charia, l’oppression des femmes, la suppression de toute liberté de pensée et l’exaltation fanatique du terrorisme aveugle, du martyre et du jihad...

Et que dire de l’esprit dominateur de colonialisme génocide effréné du sionisme israélien ?

Enfin on pourrait également évoquer cet esprit de néo-croisade animant l’hitlérisme germanique (Gott mit uns !) et les suprématistes étasuniens (In God we trust !).

À noter en dernier lieu l’effet catastrophique et pernicieux de ce que Karl Marx qualifiait d’« opium du peuple » en matière de justification des inégalités et injustices existantes, de résignation voire de fatalisme entraînant l’immobilisme, sur tout progrès social né d’un mouvement de révolte révolutionnaire et l’utilisation de la religion comme caution ou alibi par toutes les tyrannies.

En conséquence, afin de préserver l’homme de tous ces dangers, cela nous amène à considérer qu’il est essentiel de cantonner le fait religieux à la place qui est la sienne en ne lui accordant aucune possibilité d’interférence avec un quelconque pouvoir politique et temporel qui doit relever strictement d’un esprit libre et humaniste et demeurer athée, et je suis heureux et fier d’appartenir à un peuple qui a su jadis, par la séparation de l’Église et de l’État, remettre Dieu à sa vraie place...


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