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Débat interne à Charlie Hebdo

Cavanna crève l’abcès

dimanche 21 décembre 2008, par Charlie enchaîné
mise à jour : vendredi 21 août 2009

Cavanna s’interroge — plus ou moins à mots couverts — sur la direction prise par Charlie Hebdo ; il ne reconnaît plus son « bébé », ressuscité en 1992. Sa consœur Caroline Fourest tente de le rassurer. Depuis le départ de Siné, en juillet, l’ambiance au sein de la rédaction de l’hebdomadaire satirique semble se détériorer.

Dans un texte intitulé « Les dinosaures avaient-ils le trou du cul aussi petit que la bouche ? » (17/12), Cavanna (fondateur de Charlie Hebdo) réagit à une tribune de Caroline Fourest (journaliste à Charlie Hebdo) parue dans Le Monde (5/12). Selon Cavanna, Caroline Fourest, dans cette tribune, annonce « la fin ignominieuse de l’ère Bête et Méchante ». Le chroniqueur de Charlie Hebdo cite le passage qui l’a fait réagir :

Le triomphe de l’image sur l’écrit favorise le fait divers, le personnel et l’émotion au détriment de l’analyse, du recul et de la confrontation d’idées. Mais avec un peu de talent, le goût pour l’image peut être mis au service de l’esprit critique grâce à la satire et à l’impertinence. À condition de vouloir effectivement fortifier cet esprit critique et non conforter certaines pulsions infantiles, bêtes et méchantes (mis en emphase par Cavanna, NdR). D’où la division au sein de la presse satirique, entre, d’un côté, celle qui veut vivifier la démocratie et, de l’autre, celle qui s’en moque, voire celle qui la vomit.

Cavanna Amer, Cavanna écrit sur le ton de l’ironie : « Ce grand ennui qui m’alanguit depuis trop longtemps, ce n’était donc pas mon exclusif désenchantement qui, là, perçait, mais bien le symptôme collectif, peut-être universel, d’un bouleversement majeur dans le cosmos. » Le chroniqueur regrette notamment que le dessin de presse soit devenu « exclusivement politique », ayant « une seule cible : Sarkozy » [1]. Concernant la presse écrite, « à part quelques ténors, écrit-il, elle se réduit à un coassement de grenouilles ponctué de citations, on a fait des études, nom de Dieu, faut que ça se sache. »

Pour Cavanna, Caroline Fourest, dans sa tribune du Monde, s’adresse en fait aux lecteurs de Charlie Hebdo. Le fondateur de l’hebdomadaire fait ensuite une allusion à peine voilée à l’affaire qui a occupé la moitié de l’été médiatique, à savoir l’éviction de Siné du journal début juillet, et finit par lâcher une partie des sentiments qu’il a semble-t-il gardés pour lui depuis ce moment-là.

Ce Charlie Hebdo qu’elle voit — souhaite ? — divisé et prêt à se scinder est (dois-je dire fut ? Oui, Caroline est en retard) le lieu d’un déchirant combat — « combat » est peut-être excessif, le massacre s’étant réduit à certains tours de passe-passe après un épisode mineur (et minable) plus ou moins prémédité, du moins accepté de part et d’autre en ses conséquences. Allons, Caroline, cesse de faire semblant : ce ne sont plus les combattants, mais leurs cendres qu’elle départage et classe en infantiles bêtes et méchants, d’une part, et vivifiant démocrates au rire perlé, de l’autre. Il n’y a plus de bêtes et méchants. Rien que du bon chic.

Il nous faut citer toute la fin de la chronique de Cavanna tant elle démontre combien il en a gros sur le cœur.

J’en ai long à dire, je n’ai plus de place, il faut conclure. Ce qui se passe en fait, c’est l’éviction et la négation du travail formidable d’une bande de va-nu-pieds de génie, réunis par le plus heureux des hasards en une équipe comme il n’en existera plus, et qui, sous mon impulsion — j’insiste, j’y suis forcé —, a créé le journal unique dont on se pourlèche encore. J’y suis forcé, dis-je, oui car dans l’ombre se trament je ne sais quels complots pour me dépouiller de mon rôle dans l’origine, la genèse, la naissance et l’inspiration de ce diamant noir. Choron, mon frère Choron, fut, après un long travail de persuasion, convaincu autant que moi-même et s’y lança avec fougue. Les plus grands d’aujourd’hui débutèrent là, avec nous, vilipendés et injuriés par les bien-pensants. Les bien-pensants reprennent le dessus. Ce n’est plus chez les fils de garde-barrière, de maçon, de fille perdue, chez les petits boulots formés tout seuls qu’on recrute, mais chez les rigolos d’HEC, de Zig-Et-Puce ou je ne sais quel autre sigle à la con (je hais les sigles).

À la fin d’une précédente chronique, Cavanna avait indiqué ne pas vouloir que le départ de Siné lui « retombe sur la gueule » et avait conclut son aparté par un « Avec le recul, je ne pense plus qu’ils étaient aussi fou que ça, ô Voltaire ! » qui avait laissé Charlie enchaîné dubitatif. Un lecteur, Filiz, nous avait expliqué qu’il n’y avait pas là matière à interprétation. Nous sommes donc curieux de savoir ce qu’il pense de cette nouvelle sortie de Cavanna, qui évoque cette fois des « complots pour [le] dépouiller de son rôle » dans la création de Charlie Hebdo. La suite est heureusement un peu moins elliptique.

Pourtant, en cet été 92, quand, dans l’enthousiasme, fut relancé Charlie Hebdo, l’accord était unanime, le propos clair et sans ambiguïté : l’esprit « bête et méchant » renaissait dans toute sa fougue, dans toute sa virulence, et s’interdisait, entre autres, toute complaisance envers quelque faction politique que ce soit.

L’ambition, cette gueuse papelarde, était tapie au cœur même de cette joie. Charlie Hebdo est aujourd’hui ce qu’il est. Sûrement pas un journal « bête et méchant ». Pas encore bon chic bon genre, mais déjà estimé des gens en place. Des gens qui placent.

La racaille rabelaisienne s’en est allée vers d’autres rivages.

Cavanna dénonce ici assez explicitement ce qu’il ressent comme une dérive de « son » journal. La thèse de la « normalisation » de Charlie Hebdo, défendue notamment par Acrimed, prend une étrange dimension lorsqu’elle est ainsi énoncée par son fondateur, à l’intérieur des pages de l’hebdomadaire qui plus est. À lire la conclusion de sa chronique, on ne peut que s’interroger sur l’avenir de Cavanna et de Charlie Hebdo.

Ce que je fous là, moi, dinosaure bouffé aux mites, sur mon tas de décombres ? On me le fera bientôt savoir je pense.

Cabu, Wolinski, Gébé, Reiser, Willem, Fournier, Hopf, Paule, Delfeil, Topor, Gourio, Siné, Vuillemin et tous les autres de la litanie sacrée, où que vous soyez, demeurés obstinément bêtes et méchants ou promus artistes admis dans les meilleurs salons, que n’avons-nous pas fait ensemble, que ne ferions-nous pas, si... ?

Ils disent les gens : « On ne pourrait plus, aujourd’hui. C’était plus facile. Les mœurs... » Tu parles qu’on pourrait ! Mais où sont-ils, les géants prêts à crever de faim en se marrant rien que pour faire se marrer les autres ? On ne fait plus un journal parce qu’on étouffe du besoin de dire des choses, mais parce que c’est un escabeau vers les hautes fonctions de l’État. L’humour est toléré, la bouche en cerise, le cul béant, des gros mots et des grosses bites tant que vous en voudrez, mais attention, politiquement correct. On ne rit pas du SDF. On le regarde crever, mais on ne rit pas. C’est ainsi qu’on fait des carrières, pas des légendes.

Directement visée, Caroline Fourest répond sur la page d’à-côté, dans un texte intitulé simplement « Cher Cavanna », qu’elle introduit ainsi : « Cavanna écrit comme un dieu. Même quand on a le goût du blasphème chevillé au corps, il fait partie de ces dieux que l’on préférerait ne pas avoir offensés. Quand il prend la mouche pour une phrase qui ne lui était absolument pas destinée, on accepte la sentence. On relève le gant. Et on mène le débat qu’il voulait en fait ouvrir. »

Caroline Fourest La journaliste explique qu’elle souhaitait, dans son texte publié dans Le Monde, « dénoncer le manque d’espace médiatique pour mener un débat public à la fois libre et complexe », arguant que « dans une société où l’image a dévoré l’écrit, la caricature a plus de responsabilités qu’autrefois ». Elle classe cette dernière en trois sortes : « celle qui tente de donner le meilleur d’elle-même, en mettant l’esprit critique au service de la démocratie », « celle qui s’en moque (par nombrilisme ou nihilisme) » et « celle qui vomit carrément la démocratie (qu’elle soit royaliste ou fasciste) ». On peut facilement comprendre qu’elle range la caricature pratiquée à Charlie Hebdo dans la première catégorie [2].

Caroline Fourest présente l’emploi, dans sa tribune, de l’expression « bête et méchant » comme une « maladresse ». Elle explique n’avoir voulu parler « que d’une facette de cet humour » et décrit ce qu’elle y apprécie.

Comme vous, cher Cavanna, j’aime le « bête et méchant » qui feint la bêtise pour stimuler l’intelligence. Et la férocité qui imite la méchanceté pour mieux terrasser la connerie. Je méprise en revanche ceux qui font de la méchanceté gratuite un fonds de commerce au service de leur petite gloire. Je pense à ces braves dont le seul plaisir semble être de taper sur Charlie Hedbo et Philippe Val, ce « social-traître » qui aime la démocratie — mais que l’on dépeint en dictateur ou en nazi (C. F. fait référence à un dessin de Plantu parue cet été dans L’Express, NdR) pour s’autopersuader qu’on a bien du courage... On ne les voit guère mettre leur énergie à combattre de vrais durs et d’authentiques salauds. Dans une époque ou si peu de journaux indépendants peuvent mener l’opposition à Sarkozy [3], où l’intégrisme menace, où la crise fait rage, ces querelles d’ego — par nostalgie ou jalousie — ne servent en rien la démocratie et la presse. Elles nous tirent vers le bas. Méchants mais pas si bêtes, certains brandissent votre nom pour mieux attaquer le journal que vous avez créé. Contrairement à eux (ils se verraient bien hériter), les jeunes cons que nous sommes ne seraient pas à la hauteur de votre légende... Sans doute, cher Cavanna. Les jeunes cons sont par définition ingrat, ils ont toujours mieux à proposer.

Pour Caroline Fourest, s’il y a plus de dessin politique et moins de satire sociétale dans Charlie Hebdo, c’est parce qu’« il y a trente ans (...) la vraie impertinence consistait à mener en priorité le combat de la satire sur des sujets de société », alors qu’« aujourd’hui (...) l’enjeu serait plutôt de défendre le droit à l’offense face au retour de flamme intégriste, qui refuse cette société enfin décorsetée ». Par ailleurs, si Cavanna trouve que les dessinateurs du journal en font trop sur Sarkozy, d’autres leur reprochent le contraire, affirme la journaliste.

Pour conclure, elle écrit que « la caricature est notre seul oxygène, mais (...) elle a ses règles ». Elle aussi fait une allusion directe à l’« affaire Siné ».

Le Charlie du bon vieux temps n’a jamais eu besoin d’attaquer bêtement le fils du général de Gaulle pour l’atteindre lors d’un bal tragique à Colombey. Certes, le fils de Gaulle n’avait pas le potentiel comique d’un Jean Sarkozy... Mais le principe demeure. On nous l’a suffisamment reproché. Personne n’a besoin d’utiliser le mensonge ou d’attaquer trop bas pour bien viser. À moins de manquer d’imagination et de talent. Je ne saurais vous dire, cher Cavanna, le plaisir que j’ai à travailler dans ce journal où les dessinateurs ne manquent ni de l’un ni de l’autre. Loin de s’être émoussée, leur férocité a su s’adapter. À son époque, à ses enjeux et à ses nouvelles têtes. C’est vrai qu’elles ont des têtes de guignol ces nouvelles cibles. Mais comment faire ? Charlie peut tout... Sauf ressusciter de Gaulle.

Cavanna sera-t-il convaincu par la réponse de sa chère consœur ?


Nota Bene. Le blog Pas d’équerre a devancé l’article de Charlie enchaîné de quelques heures. À lire : « Cavanna Sine Qua Non ».

À lire également, cette analyse du blog Caricatures et caricature qui avait échappé à Charlie enchaîné. Chaque semaine, ce site compare les couvertures de Siné Hedbo et de Charlie Hebdo. Dans le « match » du 17 décembre, Guillaume Doizy revient longuement sur le débat ouvert par Cavanna et Caroline Fourest sur la fonction de la caricature. Un texte à ne pas manquer.

Ajout du 28/12. À la date du 19/12, on peut lire un billet sur le blog de François Forcadell (ex-La Grosse Bertha) à propos de la chronique de Cavanna : « Riri, Fifi. ». Visiblement informé, l’auteur apporte en plus quelques éléments sur l’ambiance au sein de la rédaction de Charlie Hebdo.

P.-S.

La photographie de Cavanna provient du site http://cavanna.free.fr/. Celle de Caroline Fourest est tirée de la présentation du documentaire Sacré caricatures diffusé le 16 octobre 2007 sur Arte.

Notes

[1] Dans le film Choron, dernière, qui doit sortir le 7 janvier, Cavanna déclare, à propos des dessinateurs de Charlie Hebdo : « Tignous, Charb, Riss, Luz, c’est des jeunes pleins de talent, pleins d’audace, audace qu’on sent rentrée. Ils rentrent leurs griffes. » À noter que Cabu, Wolinski et Philippe Val ont décidé d’attaquer en référé les producteurs de ce film car leur nom apparaît sur l’affiche sans qu’ils en aient donné l’autorisation. Une nouvelle polémique autour du journal en perspective...
Ajout du 21/12. Les trois plaignants ont été déboutés au motif que « la mention de leurs noms sur l’affiche [ne constitue pas] “une atteinte à la vie privée telle que leur diffusion prochaine [constitue] un péril imminent justifiant” l’interdiction de l’affiche ».

[2] Et raisonnablement imaginer qu’elle classerait le concurrent Siné Hebdo dans la seconde ?

[3] C’est un peu la question que se pose le site ActuaBD, invoquant une bande dessinée de Riss-Malka-Cohen : « La caricature, dernier avatar de l’opposition politique en France ? » (note de Charlie enchaîné).


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30 Messages de forum

  • Débat interne à Charlie Hebdo

    21 décembre 2008 10:06, par EMELKA
    "La caricature est notre seul oxygène, mais (...) elle a ses règles", venant de la bouche de l’islamophobe CF, c’est vraiment du toupet, elle qui défendait bec et ongles un droit absolu et sans limites à tout caricaturer et tout critiquer, sans vergogne et sans gants. C’est du reniement. C’est de la nouvelle caricature, à géométrie variable.

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    • Débat interne à Charlie Hebdo 21 décembre 2008 14:54, par Charlie enchaîné

      C’est vous qui prenez la responsabilité de qualifier Caroline Fourest d’islamophobe. Elle a déjà maintes fois exprimé son avis à propos de l’utilisation du terme “islamophobie”, qu’elle juge ambigu, et de ses dérivés. Par exemple sur son blog, lire « Le piège du mot “islamophobie” ».

      Par ailleurs, Caroline Fourest parle ici de « règles » et non de « limites », s’agissant de caricature. Ce n’est pas la même chose.

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      • Débat interne à Charlie Hebdo 21 décembre 2008 17:37, par emelka
        Je retire le mot islamophobe et je m’en excuse. Mais qui dit règles dit prescription qui s’impose à qqn dans un cas donné, cad avoir des limites, des barrières à ce qu’on fait ou ce qu’on dit.

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      • Débat interne à Charlie Hebdo 21 décembre 2008 18:04, par Gilbert
        Je ne pense pas que ce soit exagéré de qualifier Caroline Fourest d’islamophobe, dans le sens où ce qu’elle reproche quasi-exclusivement aux islamistes (quand ce n’est pas aux simples musulmans) pourrait également être reproché aux intégristes des autres religions. D’autant qu’en France, c’est tout de même la religion catholique qui a le plus d’influence sur le politique, et non l’islam. D’ailleurs, quand le nanoprésident nous invente la laïcité positive, c’est quelle religion, d’après vous, qui "améliorerait" la laïcité ?

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        • Débat interne à Charlie Hebdo 21 décembre 2008 21:24, par Charlie enchaîné

          Peut-être même que Caroline Fourest incendie des mosquées à Saint-Priest ?

          Soyons sérieux ! Charlie Hedbo fustige les intégristes “islamistes” tout autant qu’il dénonce avec constance toute forme de racisme anti-musulman. Encore faut-il lire le journal chaque semaine pour s’en apercevoir.

          Sachez par ailleurs que Charlie Hebdo a été assigné en justice par l’Agrif (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne) pour son numéro spécial lors de la venue du pape Benoît XVI en France (10/09). La religion catholique n’avait pas vraiment été épargnée à cette occasion.

          Et pour faire bonne mesure, signalons un article du 10/12 (signé Caroline Fourest) qui dénonce le débarquement d’Ivan Levaï de la rédaction en chef du journal Tribune juive et sa tentative de reprise en main par les « orthodoxes ultraconservateurs ». Le « nouveau boss », écrit la journaliste, demande à ses collaborateurs d’écrire « Judée et Samarie » et non pas « Cisjordanie »...

          Comme quoi, il y en a (au moins) pour tous les monothéismes.

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          • Débat interne à Charlie Hebdo 22 décembre 2008 12:09, par marc
            Ne pas épargner le pape ? Mais tout le monde le fait dans ce pays, taper sur le pape ! Ici, vous pouvez y aller de vos caricatures, ça passera ! Ce n’est pas comme Dieudonné et son sketch sur les colons... Vous avez vu ce qu’il lui en a coûté pendant des années et encore maintenant ! Le pape ? Ça ne vaut pas un colon, pas de problème, vous pouvez blasphémer ce que vous voudrez et ceux qui en seront offensés ou victimes dans leur foi n’auront qu’à la fermer s’il ne veulent pas passer pour des je ne sais quoi ! Laissez-moi rire, please !

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          • Débat interne à Charlie Hebdo 22 décembre 2008 17:46, par Gilbert
            Cher Canard, c’est pas en prenant un (contre) exemple ici ou là qu’on se fait une idée. C’est sur la distance qu’on mesure l’obsession de la chroniqueuse...

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            • Débat interne à Charlie Hebdo 22 décembre 2008 18:42, par Charlie enchaîné

              Et réciproquement.

              Merci pour votre lien vers l’article de Mona Chollet (ex-Charlie Hebdo). Il fait partie d’un débat — éculé — qui dépasse (trop) largement le cadre du présent article ainsi que les “prérogatives” (sans parler des (in)compétences des contributeurs) de ce site. Les protagonistes n’étant en outre pas présents pour répondre, nous n’allons pas le (re)mener à leur place.

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          • Débat interne à Charlie Hebdo 22 décembre 2008 18:13, par Gilbert

            Peut-être même que Caroline Fourest incendie des mosquées à Saint-Priest ?

            Quel est le rapport ?

            On lira avec profit cet article de Mona Cholet, consacré à la foi à Tarik Ramadan et à Caroline Fourest. Vous pourrez ainsi mesurer les différentes façons de s’opposer aux "solutions religieuses" dans un cadre laïc. Mona Cholet est en opposition radicale avec Ramadan, mais elle ne fantasme pas sur l’Islam pour autant.

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        • Débat interne à Charlie Hebdo 22 décembre 2008 09:24, par cultive ton jardin
          Islamophobie... bof, c’est pas tout simplement du racisme, plus ou moins bien camouflé derrière laïcité et féminisme ?

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        • Débat interne à Charlie Hebdo 14 janvier 2010 14:30, par Coline
          "pourrait également être reproché aux intégristes des autres religions" : n’avez-vous donc pas lu son livre : Tirs Croisés - La laïcité à l’épreuve des intégrismes juifs, chrétiens et musulmans ? Vous y apprendriez que ce qu’elle -et Fiammetta Venner- reproche aux islamistes, elle l’applique aussi aux autres religions. Ou comment critiquer aveuglément sans connaître son adversaire...

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  • Débat interne à Charlie Hebdo

    21 décembre 2008 10:20, par Karl-Groucho Devan

    Re, arrivé au bout de l’article.

    Sauf erreur, ce qu’oublie un peu trop facilement de dire Fourest (mais, là-desssus, elle ne manque pas de compagnie...), c’est que l’auteur de la fameuse phrase « de » Siné (à part sa conclusion, « il ira loin... ») est le responsable de la... LICRA, celui-là même qui a ensuite prétendu porter plaine contre Siné...

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    • Débat interne à Charlie Hebdo 21 décembre 2008 10:34, par Charlie enchaîné

      En effet, on peut lire dans Libé (23/6) :

      Patrick Gaubert, président de la Licra et ami de Nicolas Sarkozy, assure n’avoir jamais parlé de ces questions avec lui. « Nous partions parfois en vacances ensemble avec une bande de copains juifs à moi, mais ne parlions jamais de religion. » Il remarque qu’aujourd’hui, le fils de Nicolas Sarkozy, Jean, vient de se fiancer avec une juive, héritière des fondateurs de Darty, et envisagerait de se convertir au judaïsme pour l’épouser. « Dans cette famille, on se souvient finalement d’où l’on vient », s’amuse-t-il.

      Patrick Gaubert a-t-il réellement tenu ses propos ? En tout cas, il n’a pas démenti.

      Cela dit, il n’y a pas de « prétendue » plainte de la Licra contre Siné : l’audience se tiendra le 27 janvier, selon NouvelObs.com.

      Voir en ligne : La plainte de la Licra sera examinée le 27 janvier

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      • Débat interne à Charlie Hebdo 21 décembre 2008 12:02, par Karl-Groucho Devan

        Merci pour la date d’examen de cette plainte révélatrice.

        Quand j’écris

        « [...] celui-là même qui a ensuite prétendu porter plaine contre Siné... [...] » je tente de dire que l’individu a la prétention de, & non qu’il y a « prétendue plainte ».

        Et ce foutu « hiatus » (pourkouatutus ?) ? Toujours là, le pauvre (voir lien) ?!

        Voir en ligne : « hiatus »

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  • Débat interne à Charlie Hebdo

    21 décembre 2008 12:03, par Un ancien lecteur de Charlie

    Caroline écrit : "en mettant l’esprit critique au service de la démocratie".

    La démocratie ?? (la loi du plus grand nombre) qui permet à l’opportuniste de prendre le pouvoir et de réduire le débat au populisme le plus bête et méchant ?? Vouloir défendre cette démocratie oblige justement aux compromis et au lèche c. généralisé.

    Continue Cavanna.

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  • Débat interne à Charlie Hebdo

    21 décembre 2008 13:49, par trop de mots !

    Vous tournez en rond ! Tout le monde s’en fout royalement ! Vos carrières et le reste, le rire "quand il est illustré" est la seule soupape de "trop" d’intelligence. Philippe Val n’aurait sans doute jamais dû sortir de son rôle de "directeur de rédaction satirique" et les moutons seraient bien gardés ! Quant à la Licra et le reste n’ont-ils pas un peu de sagesse pour s’occuper du vrai antisémitisme ?

    (Orthographe éditée par Charlie enchaîné)

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  • Débat interne à Charlie Hebdo

    21 décembre 2008 16:00, par Sam

    Bonjour,

    ah que voila un billet qui fait du bien !

    Madame Fourest (mademoiselle, monsieur, auteure, autrice... ?, on ne sait plus comment dire pour ne pas se faire remarquer), qui dispose à Dieu sait quel titre d’une tribune hebdomadaire dans Le Monde, avait sorti à la fin de l’été un billet étonnant qui, feignant de défendre la presse et au prix d’adroites inexactitudes, donnait le baiser de Judas à Siné pour le compte de son patron et directeur de conscience, le fameux Val.

    On avait été aussi indigné que surpris de lire ces choses en ce lieu, et on s’était dit que la plupart des lecteurs n’avaient rien dû comprendre à ce réglement de compte.

    Ne nourrissant plus d’illusions et sachant où finissent généralement ces envois, on n’avait même pas pris la peine d’adresser une protestation à l’hôte de ces infamies.

    En conclusion et au risque de me répéter, merci !

    Sam

    PS j’oubliais de dire : on avait eu un sentiment de tristesse en pensant à Cavanna dont le nom offrait toujours sa caution au journal dont nous parlons, et on s’était dit qu’on ne saurait être et avoir été, qu’il était probablement déjà dans le formol et qu’on ne pouvait lui en vouloir, etc. Quelle divine surprise de voir qu’il bouge encore et qu’il a finit par gueuler "Assez, cela suffit".

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    • Erratvm 21 décembre 2008 16:32, par Sam

      Précisions

      "le journal dont nous parlons" n’est évidemment ni Le Monde ni Siné-Hebdo.

      Et je préfèrerais que vous oubliiez le T malencontreux de fini (à la fin).

      Sam

      PS l’accent discutable de "règlement" ne comptant pas puisque vous ne l’aviez pas remarqué...

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  • Débat interne à Charlie Hebdo

    22 décembre 2008 11:25, par Claudius

    Comme Sam, c’est vrai que ça fait du bien de voir que Cavanna bouge encore.

    Depuis que Val se cherche une respectabilité, je me demandais ce qu’il devenait. Fred, Reiser et le Prof, on sait, mais les autres ?

    Une "normalisation" est toujours triste, mais celle de Charlie est à pleurer lorsqu’on a grandi avec Hara Kiri et ses avatars

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  • Débat interne à Charlie Hebdo

    22 décembre 2008 14:35, par stefz
    Bien d’accord avec les critiques exprimées ici contre CF. Un passage de son papier est très nettement malhonnête : « Le Charlie du bon vieux temps n’a jamais eu besoin d’attaquer bêtement le fils du général de Gaulle pour l’atteindre lors d’un bal tragique à Colombey. Certes, le fils de Gaulle n’avait pas le potentiel comique d’un Jean Sarkozy... » Or, si le De Gaulle, ou le système médiatico politique (ce qui revient au même) avaient produit le fiston De Gaulle, sûr que le Charlie de l’époque s’en serait donné à cœur joie ! Il n’était pas question ici (dans le papier de Siné) du "potentiel comique" de Jean Sarkozy, mais bien de son ascension fulgurante, de son ambition peoplisée, qui ne reposent que sur une caricature du père assez crétine.

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  • Débat interne à Charlie Hebdo

    23 décembre 2008 13:15, par Ubu

    Cavanna me semblait un peu éteint ces derniers temps : j’éprouve un réel plaisir de le retrouver aussi flamboyant. Il exerce enfin ce droit de réponse dont Charlie-Hebdo semblait être privé depuis plusieurs années.

    Et surtout, il nous permet de retourner au vrai sujet, à savoir l’orientation éditoriale libre de Charlie, loin des procès d’intention des uns (Acrimed n’est pas exempt de critiques non plus) ou des obsessions des autres (Dame Fourest et consorts)

    Il me semble que Cavanna décrit assez bien la dérive de son journal, passé de l’impolitesse dans toutes les directions au militantisme contraint. porteur de ses inévitables experts en parole autorisée et, forcément, sérieuse. Or, si l’humour permet de s’adresser au lecteur, le militantisme l’entrave dans un schéma de pensée : ainsi, tous les adversaires deviennent des ennemis, selon la rhétorique très valienne en oeuvre, si j’ose dire.

    La démocratie devrait permettre toute forme d’humour puisque celui-ci réussit à nous faire penser : tandis que les convictions obsessionnelles nous affirment ce qu’il faut penser.

    Merci Cavanna !

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    • Débat interne à Charlie Hebdo 23 décembre 2008 14:56, par Gilbert

      loin des procès d’intention des uns (Acrimed n’est pas exempt de critiques non plus)

      Lesquelles ? Suffit pas d’affirmer, faut un peu démontrer. Les arguments d’autorité s’adressent à des crétins, je ne pense pas que ce site est un site de crétins.

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      • Débat interne à Charlie Hebdo 23 décembre 2008 20:12, par Charlie enchaîné

        Peut-être lorsque Acrimed affirme que l’exclusion de Siné aurait dû suscité, au sein de la rédaction de Charlie Hebdo, des réactions différentes de celles qui ont été observées. D’une part, on ne sait pas tout des discussions qui se sont tenues à l’intérieur du journal (même si la langue de Cavanna commence à se délier). D’autre part, quelque chose que l’on oublie trop souvent de rappeler, c’est que Siné — c’est lui qui tient à le souligner — ne mettait plus les pieds au siège de l’hebdomadaire depuis des lustres. Alors, peut-être que Siné bénéficiait d’un capital de sympathie important parmi les dessinateurs (Willem et Tignous ont signé une pétition en sa faveur) et journalistes de Charlie Hebdo, mais cette sympathie affichée jusque dans les colonnes du journal après son départ ne s’est pas transformée en soutien suffisant pour le “sauver” au moment du clash.

        Le comportement du dessinateur Charb — celui que Siné appelait son “neveu” — a été particulièrement scruté par Acrimed à cette occasion, d’autant que Le Plan B disposait dans son armada d’une discussion enregistrée en caméra cachée fin 2007 où Charb tenait des propos peu amènes à l’égard de Philippe Val : « c’est celui qui ressemble le moins au journal quasiment », pouvait-on notamment entendre sur cet enregistrement (Acrimed, dans sa retranscription, avait omis le « quasiment », mais nous ne leur ferons pas de procès d’intention). Pour Acrimed, Charb constitue l’exemple type de toutes les compromissions parce qu’il n’a pas quitté le journal en même temps que Siné. Ce qui, au regard des éléments rappelés plus haut, est — au moins — discutable.

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        • Débat interne à Charlie Hebdo 24 décembre 2008 02:13, par Gilbert

          Ah, c’est juste à propos d’un article. J’ai eu peur, je pensais que c’était d’une manière générale qu’Acrimed était de mauvaise foi. Là il s’agit juste d’un article d’un membre d’Acrimed. Je suis entièrement d’accord avec vous s’il s’agit de dire que Charb n’a pas à quitter le journal même s’il n’est pas d’accord avec le patron. On connait la situation de l’emploi dans la presse et si les journalistes devaient quitter les journaux avec lesquels ils ne sont pas d’accord, ça ferait une sacré hémorragie (80 % des rédacteurs en chef et éditorialistes ont défendu le oui au référendum européen, certains d’entre eux ont même insulté leurs lecteurs qui avaient mal voté, je n’ose imaginer que 80 % des journalistes sont aussi éloignés de la position des électeurs). Cependant, Mathias Reymond ne va pas jusqu’à dire que Charb constitue l’exemple type de toutes les compromissions. Faut pas pousser, Charb c’est pas Laurent Joffrin tout de même.

          Par ailleurs, le "quasiment" oublié ne change pas grand chose. Je ne pense pas qu’il y avait quelque chose d’intentionnel : tout le propos n’est pas transcrit et le "quasiment" apparait bien dans le sous titre de la vidéo.

          Enfin, le manque de réaction de la rédaction n’est pas propre à l’affaire Siné. Pour en avoir discuté avec des membres de l’équipe, ça fait un moment que nombre d’entre eux en ont gros sur la patate d’être dirigé par un cureton comme Val. Ils ont le sentiment d’avoir raté le coche en laissant Val étendre peu à peu son emprise. Et puis les autres piliers, Cabu, Bernard Maris, ne risquent pas de bouger tellement ils sont intéressés financièrement (avec Val, il se sont partagé plus de 300 000 € de dividendes après la vente exceptionnelle du numéro sur les caricatures de Mahomet).

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          • Débat interne à Charlie Hebdo 28 décembre 2008 21:05, par Charlie enchaîné

            « Là il s’agit juste d’un article d’un membre d’Acrimed. »

            Il ne faut pas amalgamer, vous avez sans doute raison. Les autres membres de l’association ne sont pas forcément sur la même longueur d’onde ; on peut facilement s’en apercevoir : la plupart des articles qui mentionnent Charlie Hebdo et Philippe Val sont « gentils ». Alors que, bien au contraire, l’éditorial de Philippe Val engage toute la rédaction de Charlie Hebdo, qui l’approuve unanimement...

            (Boîte à outil : le propos précédent est teinté d’une ironie (normalement) non dissimulée)

            « 80 % des rédacteurs en chef et éditorialistes ont défendu le oui au référendum européen. »

            Bien que cela soit fortement probable, ce chiffre tombe un peu du ciel.

            « Cependant, Mathias Reymond ne va pas jusqu’à dire que Charb constitue l’exemple type de toutes les compromissions. »

            Certes, il n’écrit pas exactement cela. Il écrit (voir le lien donné plus bas par Ubu), à propos de Charb, que « parce qu’il est celui qui semblait être le plus indomptable de tous, ses choix personnels, entre compromis et compromission, ont donc valeur d’exemple… », et, plus loin, « Charb n’avait pas démissionné pour autant. Compromis indispensable ? » Après, chacun comprend ce qu’il a envie de comprendre...

            « Pour en avoir discuté avec des membres de l’équipe, ça fait un moment que nombre d’entre eux en ont gros sur la patate d’être dirigé par un cureton comme Val. »

            Vous semblez bien informé. Vos propos corroborent d’ailleurs ceux de François Forcadell. Qui se cache donc derrière Gilbert ?

            Quelques questions cependant. Sans revenir sur les circonstances de l’exclusion de Siné, ce dernier a finalement pris un nouveau départ en créant son propre hebdomadaire grâce au soutien dont il a bénéficié. Mais, si Siné se sentait aussi mal à Charlie Hebdo, où il ne mettait jamais les pieds, pourquoi, depuis tout ce temps, n’a-t-il pas fait jouer sa clause de conscience pour partir ?

            En outre, pourquoi les membres de la rédaction (hormis Cavanna), qui en ont gros sur la patate, ne font pas, eux, jouer leur clause de conscience et affichent, à en croire certains, une solidarité de façade avec le journal ?

            Beaucoup de questions pour l’instant sans réponse. Néanmoins, pour être mauvaise langue, on peut imaginer que Siné se contentait parfaitement de sa “rente” de Charlie Hebdo (supérieure, paraît-il, à celle de Wolinski) et que les autres membres de la rédaction assument pleinement leur choix de participer à ce journal (en dépit de la situation délicate de la presse écrite). Mais tout ceci est purement hypothétique.

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      • Débat interne à Charlie Hebdo 24 décembre 2008 11:23, par Ubu

        @ Gilbert

        Ce n’est nullement un argument d’autorité : je constate juste un amalgame de faits qui nous pousse à induire des jugements. Méthode douteuse qui sent le règlement de comptes.

        Pour un exemple, voir ci-dessous : je vous invite à lire, puisque vous semblez si chatouilleux avec l’autorité...

        Voir en ligne : http://www.acrimed.org/article2960.html

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        • Débat interne à Charlie Hebdo 18 janvier 2009 14:26, par lecteur aléatoire

          Salut.

          En lisant les commentaires relatifs à l’article (que j’ai apprécié) et plus précisément ceux de "charlie enchaîné" il semblerait :

          - que Caroline Fourest mène un combat juste, mesuré et objectif contre tout les intégrismes religieux,
          - qu’acrimed (dans son ensemble) soit très partial dans les sujets qui concernent val, charlie hebdo, siné, tussa tussa.... et que du coup leurs articles sont un peu faux.

          Je voulais juste exprimer mon sentiment (c’est pas la vérité vraie, juste du ressenti) à ce sujet : oui acrimed est anti-val et oui caroline fourest mène une croisade anti-intégrisme qui vise en premier lieu les intégristes musulmans.

          Dire que que Fourest est plus objective qu’acrimed ou l’inverse, c’est un peu nier que les gens ont des opinions : encore heureux qu’ils en aient.

          Par contre, qu’on brandisse la sacro-sainte impartialité pour faire passer un discours certain c’est là que ça devient gênant (pour moi).

          J’en conclus, à la lumière de ce que j’en ai lu et de ma partialité à moi que j’ai, que Mlle Fourest en a un peu plus contre les intégristes musulmans (qu’elle juge certainement les plus "cons") qu’envers les cons d’autres obédiences. Et qu’à acrimed on n’aime pas val-malka-charlie-ce-que-c-est-devenu, alors qu’ils font des bisous tout mouillés à la-gauche-la-vraie-la-tatouée.

          Voilà, voilà.

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