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Écrire et crier mon ire…

samedi 21 août 2010, par Sarkophage

Encore un coup de gueule !

Comment ne pas craquer
quand le monde délire
et ne croit plus aux fées ?
Je ne sais s’il faut rire
ou se mettre à pleurer
quand on montre le pire
le soir à la télé.

C’est vrai, il faut le dire,
l’espoir s’en est allé.
Le fric et son empire
l’ont partout remplacé
et celui qui désire
faire tout ça changer,
celui qui veut agir
se retrouve isolé,
dans la ligne de mire
du pouvoir institué.

Quand va-t-on voir finir
la complicité
des politiciens vampires
et très intéressés
qui ne font que mentir
pour le peuple stressé
qui ne peut que maudire
puisque la vérité
n’est plus si bonne à dire ?

Sans motif avoué,
alors les patrons virent
des foules d’ouvriers
dont le contrat expire
pour délocaliser.
L’homme désespéré
sur des innocents tire
avant de se tuer.

Il n’y a pas d’avenir
pour les jeunes désœuvrés
et la haine transpire
au cœur même des cités.
On n’y fait qu’y médire,
on ne sait plus s’aimer.
Les frères se déchirent
quand règne la pauvreté
car, hélas c’est le pire,
nous avons oublié
ce qui peut nous suffire :
la solidarité.

Plus moyen de sourire
dans cette société
où c’est dur de grandir.
Les non privilégiés
ont le droit de choisir :
être flic ou voler
et si tu veux partir,
on ne sait plus rêver.

Que vas-tu devenir ?
Il te faut te droguer
pour tout ça supporter
et par facilité
obligé de dealer,
tu finis par mourir
un jour overdosé
ou bien assassiné
à moins d’être enfermé,
le seul moyen trouvé,
quand il faudrait s’ouvrir,
par les autorités
dans le but de punir
la criminalité.

Dans les villes on respire
rien que de l’air pollué
et quand on se retire,
c’est la publicité
qui tente d’envahir
nos intimes pensées.
Elle nous fait courir
juste afin de frimer,
fait notre cœur pourrir
et nous fait avaler
les plus vicieux désirs
qu’alors la vanité
sans nul obstacle inspire
à notre humanité.

Même le fait d’écrire
ne peut exorciser
le dégoût que m’inspire
l’actuelle société
quand je vous crie mon ire
contre l’iniquité !


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