Charlie enchaîné

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Intrumentalisation de l’intérêt général

mardi 2 octobre 2007

Bonjour,

Votre ligne éditoriale est pertinente. Les courageux blogs de province qui s’emploient à dénoncer les turpitudes de leur édiles locaux peinent à se faire entendre au delà d’un périmètre étroit. Ce dont profitent cyniquement leurs adversaires pour continuer imperturbablement leur méfaits. Et pourtant, s’ils étaient mieux lus ils pourraient faire avancer certaines réflexions ou débats.

Un exemple. Le texte qui suit est la tentative, pour l’instant vaine, d’amorcer un débat très nécessaire sur un cancer peu connu de notre système démocratique qui s’appelle l’instrumentalisation et détournement de l’intérêt général (...).

INTÉRÊT GÉNÉRAL ? MON ŒIL

Monsieur l’élu,

Suite à certains de vos propos nous nous adressons à vous (anonymement car nous n’attendons guère de réponses) pour attirer votre attention, sur un cancer peu connu de notre système démocratique qui s’appelle le détournement de l’intérêt général.

En quoi consiste ce détournement, cette instrumentalisation ? Aujourd’hui, hélas, d’habiles tartuffes politiques peu scrupuleux ont compris que s’abriter derrière l’intérêt général était le meilleur moyen pour imposer, légalement, à des populations clairevoyantes qui n’en veulent pas, des grands projets d’équipement fort coûteux, peu performants presque inutiles et même dangereux.

Pour obtenir ce label il leur suffit d’auto-proclamer, avec force publicité, la pureté des intentions, d’hypertrophier la complexité et l’épaisseur des dossiers, d’oublier de répondre aux questions essentielles, d’organiser le vide autour des voix critiques en neutralisant la presse par des chantages discrets de poursuites en diffamation et "convaincre" in fine le commissaire enquêteur, rouage central trop vulnérable.

En déployant toute cette panoplie ils boursouflent de façon éhontée les qualités de leur projet et en minimisent très cyniquement les inconvénients. Du coup ils font pencher de leur coté la balance vantages-inconvénients apportés à la collectivité par leur projet. Balance qu’il est nécessaire d’établir pour obtenir le label qui conditionne les autorisations de réalisation.

La classe politique provinciale est ainsi parasitée par quelques très respectables tartuffes mus par le désir d’accéder aux fromages de la République que sont le cumul des indemnités de fonction, domaine dans lequel les présidences d’intercommunalité représentent le top.

Comment les repérer ? Ils mentent beaucoup, jouent allègrement avec l’argent du contribuable, et tels des perroquets ou des disques rayés, sur-invoquent “l’intérêt général”.

Sachez trier le bon grain de l’ivraie.

G. E.

Note : « Charlie enchaîné » n’est pas affilié à l’auteur de ce courriel.

Voir en ligne : Contrevue d’Etoile


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