Charlie enchaîné

Une revue de presse de Charlie Hebdo et du Canard enchaîné.
Et un peu plus.

Accueil du site > Coin des rédacteurs > Chroniques > J’essuie Charlie

J’essuie Charlie

dimanche 25 janvier 2015, par Tarnacois sans caténaire

Vous avez vu l’horrible, vous allez vous délecter avec l’abject dans les semaines qui viennent. Les terroristes, fondamentalistes, islamistes, appelez-les comme vous vous voudrez, vont vous faire la leçon du jeu de massacre sur tapis de velours. Leurs alliés conspirationnistes, ces blanchisseurs de l’âme, vont entrer en scène pour la phase B de l’opération, aidés par l’incommensurable armée des idiots utiles qui assureront la finition et les rendrons immaculés à l’amour de leur prochain.

Vont défiler sur les pages des journaux, les écrans des télés et surtout dans les égouts de la Toile, sous le doigt inquisiteur de ces maïeuticiens de l’intelligence des bacs à sable, au hasard et sans ordre de préférence :

- Les services secrets DST, SDECE, SDAT — je ne sais plus comment on dit. Pourquoi les tueurs étaient-ils masqués ? Des témoins affirment que l’un d’eux avait un accent méridional. Nos journalistes ont eu le temps d’entendre sur la bande son du dictaphone du portable d’un passant, et très distinctement : « A la aque barre, con ! » De plus, il certifie que les assassins ont laissé derrière eux de forts relents d’aïoli. Cette pièce à conviction capitale a comme par hasard été égarée par les enquêteurs. Qui se cachait derrière ces cagoules ? Qui ne voulait pas être reconnu ? Comment les exécutants ont-ils pu être renseignés sur l’heure de la conférence de rédaction ? Comment ont-ils pu être identifiés si vite ? Cette carte d’identité providentielle posée sur les lieux de l’attentat apparaît plus que suspecte.

Nous avons retrouvé, dans un modeste appartement de banlieue, un des compagnons de lutte des deux présumés coupables. Il affirme que le plus jeune des deux frères avait égaré sa carte d’identité quelques semaines auparavant. Il avait accompagné son ami au commissariat du dix-neuvième arrondissement pour signaler cette perte. Nous sommes retournés rue de Flandres, où une auxiliaire de police nous a montré la main courante qui était vierge de toute déclaration, le jour et l’heure renseignés par notre honorable correspondant. Devant le silence gêné de la fonctionnaire, nous avons continué nos investigations, mais à l’imprimerie nationale cette fois où un typographe nous a révélé sous le couvert de l’anonymat que les préfectures de la couronne parisienne avait commandé 10% de plus de formulaires de permis de conduire et de carte d’identité depuis six mois. Il semblerait que la pratique du vol de pièces d’identité par la technique des pickpockets soit devenue monnaie courante chez certaines sections antiterroriste de la police nationale.

« De vrais professionnels »

De plus nous avons eu la chance d’avoir au téléphone, toujours grâce à notre informateur, dont nous tairons évidemment le nom, l’émir Abel qui était le commandant du camp d’entraînement syrien des deux présumés et possibles suspects. Voici mots pour mots sa déclaration : « Cette carte d’identité est un coup monté de toutes pièces. Les frères Kaouchi étaient les meilleurs des combattants, dotés d’une intelligence au-dessus de la moyenne. De vrai professionnels. Jamais ils n’auraient commis une telle faute. Vous voyez James Bond en mission avec son passeport. Pourquoi pas déguisé en homme sandwich ! C’est une opération montée par les services secrets américano-sionistes épaulés par le renseignement chiite iranien. »

Un automobiliste affirme avoir vu le fonctionnaire de police en faction devant le 10, rue Appert, retirer son képi puis s’éponger le front, en plein mois de janvier. Là aussi ce témoignage essentiel, qui pouvait dévoiler le signal de la tuerie n’a pas été retenu dans l’enquête bâclée du juge antiterroriste.

Autant de manquements à la déontologie, autant de questions sans réponses qui ne peuvent que braquer les feux sur un gouvernement à la dérive, voulant masquer les chiffres du chômage, la place de cinquième puissance mondiale volée par l’Angleterre, tout un symbole à la veille du tournoi des six nations. Et que dire de ce président à l’agonie, qui ne trouve dans ce drame que l’occasion de se vautrer dans la posture de l’affliction dans laquelle il excelle en faisant oublier sa récurrente incapacité !

- À tout seigneur tout honneur, la CIA. D’après le témoignage du valet de chambre de la Maison Blanche, John Kerry s’est fait projeter, sur l’écran privé du président, LA VEILLE du drame, Les bidasses en folie en VO sous-titrée. Comment pouvait-il savoir vingt-quatre heures à l’avance qu’il allait être amené à s’exprimer en français ?

- Le Mossad. Qui a manipulé les tueurs ? Ne trouvez-vous pas bizarre que l’attentat ait eu lieu un mercredi, juste le temps pour les assassins de rentrer à Tel-Aviv avant le sabbat du vendredi soir ?

-  Charlie Hebdo. Patrick Pelloux, curieusement absent lors de la conférence de rédaction, soit disant appelé pour une urgence. (Aucun appel n’a été enregistré entre onze heures et onze heures trente à la Pitié-Salpêtrière). Arrivé sur les lieux, ce médecin se précipite sur son collègue Tignous qui décède quelques minutes après alors qu’il n’était atteint que très superficiellement. Ne dit-on pas maintenant que l’épouse du carabin le trompait avec le dessinateur ?

Pareillement, il était notoirement connu que le journal était au bord de la faillite et tapait depuis trois mois ses lecteurs. Est-ce dans ce cadre que l’économiste Bernard Maris, chroniqueur économique et cordon de la bourse, a été aperçu en grande conversation avec un paroissien près d’une mosquée intégriste de la Seine-Saint-Denis ? L’opération publicitaire aurait-elle mal tourné ? Les hommes de main fournis par ce mystérieux pèlerin à la djellaba bleue marine auraient-ils pêché par excès de zèle, se seraient-ils trompés de cible ou n’auraient-ils pas respecté les consignes ? Non, l’enquête ne nous le dira pas. Encore une piste abandonnée par la cellule anti-terroriste qui n’est obnubilée que par la filière islamiste.

Les supputations vont bon train

Abandonnée aussi celle de ce lieutenant de police, curieusement muté à Saint-Pierre et Miquelon et qui avait découvert une liasse de documents fraîchement consumée dans le sous-sol des locaux de la rue Appert. N’avait-il pas, selon les déclarations recueillies par deux de nos confrères, reconnu l’écriture de l’ancien directeur de l’hebdo, Philippe Val ? Là encore, les supputations vont bon train. Les deux anciens du journal, Cabu et Wolinski auraient fait chanter leur ancien patron en menaçant de révéler à la police ces carnets secrets du temps de son partenariat avec le pédophile Patrick Font. On connaît les liens qui unissent Philippe Val avec son cousin, le socialo-atlantiste Manuel Val (dit Manuel Valls). Alors faut-il croire à une stupide opération de barbouzerie qui aurait dérapé ?

- L’éternel complot judéo-maçonnique… De source sûre, il n’y avait aucun juif dans l’immeuble de la rue Appert et selon des milieux bien informés, la tante du beau-frère de la petite amie du cousin du concierge du 10 rue Appert a été aperçue déambulant rue Cadet qui, comme chacun sait, est un des hauts lieux de la franc-maçonnerie française.

- …et sa version ploutocratie américano-sioniste. Qui finance l’entraînement de ces tueurs ? L’ancien dessinateur du journal, Siné, viré comme un malpropre par le social-traitre Philippe Val, sait où l’on trouve l’argent. Il a fait remarquer dès le début des investigations aux enquêteurs que les vingt euros qu’il avait prêtés la veille à Honoré n’étaient plus dans son portefeuille. « C’est ignoble, a-t-il déclaré. Ils se payent même sur la bête ! » Opération de récupération et de retour sur investissement qui avait commencé depuis une quinzaine de jours à Wall Street, où les fonds de pensions américains rachètent les actions de tous les groupes de presse français et ont mis la main sur les principales maisons d’édition parisiennes.

- Le GEPAN. Nos confrères de La gazette du Mont Olympus ont interrogé deux spécialistes de ce groupe d’études basé à Toulouse. Pour eux, il est impossible d’avoir tiré autant de cartouches et fait mouche à tous les coups avec une vieille Kalachnikov de réforme. Les tueurs étaient munis d’un sixième doigt et d’un troisième œil, ce qui expliquerait les cagoules et les gants. De plus, la trajectoire elliptique de certaines balles ne peut s’expliquer que par une emprise psycho cinétique.

Voilà à peu près ce que vous allez entendre…


Commenter cet article





Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP | squelette