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JCDecaux surfe sur la publicité à Paris grâce au Velib’

vendredi 2 novembre 2007, par Charlie enchaîné
mise à jour : mardi 6 novembre 2007

Charlie enchaîné s’était déjà fait l’écho de deux articles du Canard enchaîné traitant de l’« opération Vélib’ » [1]. Dans une mare intitulée « Le filon de Decaux », l’hebdomadaire satirique enfonce le clou sur les bénéfices que le groupe JCDecaux ne manquera pas de tirer de l’exploitation des vélos en libre service à Paris.

Le Canard enchaîné (n°4540, 31/10/2007) écrit que « le nouveau « règlement de la publicité » préparé par la Mairie de Paris pour réduire de façon drastique les possibilités d’affichage va rendre au moins un afficheur heureux : le groupe JCDecaux ». En fait, l’afficheur numéro 1 (« la moitié des espaces publicitaires dans les rues de la capitale » lui appartient) est « épargné » par ce plan. Ses panneaux pourront restés, pour une grande partie, « jusqu’en 2017 » !

Mais les concurrents de Decaux devraient voir « la majeure partie des emplacements » qu’ils gèrent supprimés par la Mairie. D’ici deux ans, aucune publicité ou presque ne sera plus tolérée dans le centre de Paris. Du coup, les places vont devenir chères, et surtout elles seront essentiellement la propriété de JCDecaux, qui « pourra augmenter d’autant ses prix ». Le Canard rappelle que c’est « en échange de la fourniture des Abribus et des Vélib’ » que la société a pu installer ses panneaux (déroulants) de publicité...

Conclusion sarcastique de cette mare du Canard : « Si après ça Decaux ne vote pas pour le maire de Paris. »


Verts et Vélib. Dans le premier article consacré à cette opération « juteuse » pour JCDecaux, Charlie enchaîné avait reproduit de larges extraits de l’analyse du rédacteur en chef de La Décroissance Vincent Cheynet, qui critiquait vivement le deal passé entre le maire de Paris (avec l’assentiment des Verts) et l’afficheur. Dans le numéro de novembre du mensuel « de la joie de vivre », le même Cheynet interroge la secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot sur le rôle de son parti dans cet accord [2].

La Décroissance : Pourquoi les Verts soutiennent-ils l’opération de communication Vélib’ du publicitaire JC Decaux ? Est-ce par adhésion à la perspective de la « société de consommation verte » ?
Cécile Duflot : Deux tribunes signées par des élus Verts en charge des questions de transport sont parues dernièrement dans la presse pour réclamer dans les villes la création d’un service public du vélo. À Paris, nous aurions évidemment préféré qu’il y ait dissociation du marché publicitaire et du marché des vélos. Vélib’ a permis de démontrer la pertinence d’un projet de mise à disposition de vélos en ville. Les Verts auraient souhaité que cela soit possible dans un autre cadre : l’accord avec Decaux résulte, comme je l’expliquais en introduction, d’un compromis, mais il n’a pas fait mollir les Verts dans leur combat anti-pub et notamment pour réguler celle-ci drastiquement.
(...)

P.-S.

Dessin illustrant cet article par Escaro (Le Canard enchaîné, 31/10/2007).

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