jeudi 25 septembre 2008, par Charlie enchaîné
À Gaillac, la salle de cinéma est pleine, plus de 300 spectateurs. Ils ont aimé le film [1]. C’est normal ! Les acteurs : Val, Malka, Kiejman, Szpinner sont fabuleux. Je leur raconte les procès d’Hara-Kiri. Bien sûr on m’interroge sur « l’affaire Siné ». Je réponds comme je peux. Je regrette son départ. Siné est un provocateur historique. Siné n’est pas antisémite. La preuve, c’est la préface qu’il m’a écrite en 1968 pour mon livre : Je ne veux pas mourir idiot (Denoël). Ça commence comme ça :
Wolinski... je ne suis pas antisémite (loin de là !) mais force m’est de constater une fois de plus qu’il s’agit encore d’un juif. Ce métèque, fils de Polonais, né en Tunisie, a choisi à l’instar de beaucoup d’autres étrangers, la Liberté... donc la France.
Bien sûr, c’est de l’humour... Tout le monde l’a compris.
Siné ne croit plus en Marx, Mao, Staline, Castro, il ne lui reste plus qu’une croyance, avant de rendre l’âme, c’est Dieu. Agenouille-toi, Bob, et prie... Voilà tout ce que je n’ai pas dit au sympathique public de Gaillac.
« Le vent d’autan m’a rendu fou... » (extrait), par Wolinski, Charlie Hebdo n°848, p. 10, 17/09/08.
[1] C’est dur d’être aimé par de cons, note de Charlie enchaîné.