Charlie enchaîné

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Là-bas on y libyen peu

Au pays de Kadhafi

lundi 17 décembre 2007, par Charlie enchaîné
mise à jour : mardi 5 avril 2011

“D’Amnesty International à la Ligue des droits de l’Homme, personne ne connaît le nombre exact de prisonniers politiques en Libye. Quelques dizaines, pensent les uns, quelques centaines, estiment d’autres. Cette incertitude ne doit pas pousser à la minimisation ; au contraire, elle montre la difficulté d’avoir des informations dans un pays parfaitement muselé.

Les journalistes sont ceux qui passent le moins inaperçus. Tel Daïf al-Ghazal, retrouvé en 2005 une balle dans la tête et les doigts coupés pour avoir appelé les intellectuels libyens à creer un « comité civil contre la corruption ». Abdal Razak al-Mansouri s’en est mieux sorti, avec dix-huit mois de prison pour un article publié sur Internet. On ne peut pas en dire autant d’Abdulla Ali al-Sanussi al-Darrt, dont on est sans nouvelles depuis son arrestation, en 1973. Et combien d’autres encore dans les cachots de Tripoli ?...

[...]

Les rues de Tripoli sont d’une pauvreté culturelle rare. Pas de cinémas. Pas de théâtres. Pas de librairies. Selon les derniers chiffres connus, une vingtaine de livres sont publiés par an. Pour faire pire dans le monde, il n’y a que deux ou trois pays, comme l’Angola ou la Sierra Leone. On ne connaît pas le nombre de films, mais ce n’est certainement pas mieux. Rien d’étonnant, puisqu’à en croire le Livre vert, « ceux qui façonnent eux-mêmes la vie, n’ont pas besoin de l’imaginer à travers le jeu des acteurs de théâtre ou de cinéma ».”

« Kadhafi à l’Élysée, c’est six millions d’otages oubliés », par Antonio Fischetti, Charlie Hebdo n°808, 12/12/2007.


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