Espagne
lundi 8 janvier 2007, par Charlie enchaîné
mise à jour : samedi 4 août 2007
Le maire d’Aguaviva, en Aragon, a choisi de lutter contre le dépeuplement de son village d’une manière tout à fait inédite. En effet, il a effectué une sorte d’appel d’offre à l’attention notamment de ressortissants Argentins et Roumains, en se déplaçant dans les pays concernés pour promouvoir son initiative, parfois même en donnant de sa personne.
Il n’y a pas de tension entre les divers communautés (le village de 700 habitants comporte environ 20% d’immigrés) mais on ne peut pas affirmer que l’intégration soit idéale. Les générations plus anciennes sont peu enclines au mélange. Néanmoins, tout le monde est à peu près d’accord sur le fait que cela se passe bien pour les jeunes générations, garantes de l’avenir : la fréquentation de l’école du village a doublé depuis le début de l’opération et la solidarité se développe lors de l’acceuil des nouvelles familles.
Le candidat-ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, chaud partisan d’une immigration choisie (sic), s’inspirerait-il de cet exemple espagnol pour appliquer son idée et repeupler une campagne française à la démographie déclinante s’il accédait aux plus hautes responsabilités ? On peut en douter si l’on s’en réfère à l’interview du maire d’Aguaviva Luis Bricio, qui précise que son initiative n’a pas été soutenue par les partis politiques de son pays, qu’il a donc pris cette décision seul et rendu sa carte du Parti populaire (droite espagnole nous informe « Charlie »).