dimanche 25 mai 2008, par Charlie enchaîné
mise à jour : samedi 24 mai 2008
Frédéric Pagès note que notre homme est « éternellement bronzé ». De même, Anne-Sophie Mercier constate que Thierry Saussez, outre son métier de communicant, « partage avec [Jacques Séguéla] (...) une évidente passion pour la lampe à bronzer ». Néanmoins, « la comparaison s’arrête là », ajoute la journaliste de Charlie. En effet, « Séguéla a contribué à la victoire de Miterrand, tandis que Chirac s’est débarrassé de Saussez... bien avant d’accéder à l’Élysée. »
Ce n’est pas faute d’avoir essayé, pourtant. Le Canard enchaîné raconte que « Jean Lecanuet en 1965 et Chaban-Delmas en 1969 ont eu droit à ses conseils ». Sans succès. Si bien qu’« on [lui] reconnaît (...) peu de campagnes électorales historiques », rapporte le journaliste. Cela malgré les 500 (sic) auxquelles « il assure avoir participé », explique de son côté Anne-Sophie Mercier. Du coup, cet homme talentueux a exporté son savoir-faire pour « conseiller des chefs d’État africains ». Le Canard égrène les noms de ces heureux — et très démocrates — bénéficiaires : Sassou Nguesso (Congo), Eyadema (Togo) et Konan Bédié (Côte d’Ivoire).
Mais la grande ambition de Saussez était politique : conquérir « la mairie de Rueil-Malmaison, qu’il guignait après la mort de son mentor Jacques Baumel », écrit Frédéric Pagès. Il a échoué « à deux reprises (...) face à Patrick Ollier, qui n’est pourtant pas ce que la droite fait de plus trapu », se moque Anne-Sophie Mercier. « Généralement satisfait de lui-même », affirme Le Canard, « sur son site internet, il se présente [modestement] comme écrivain », confirme Charlie. Toujours avec ironie, Anne-Sophie Mercier évoque À la table des politiques, livre « inoubliable » de Thierry Saussez. Frédéric Pagès emploie le même terme, « inoubliable », pour qualifier son œuvre (« neuf livres »).
Bref, le président de la République s’entoure toujours des meilleurs.
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