Un blogueur qualifie le journaliste du Canard enchaîné de « gros con »
vendredi 22 avril 2011, par Charlie enchaîné
Dans un papier intitulé « Fukushima c’est fou ! », publié en bas de la page une du Canard enchaîné le 20 avril, Jean-Luc Porquet ironise sur les réactions qui ont suivi le début de la catastrophe de Fukushima. « Rien à voir avec Tchernobyl ! » affirmaient en chœur NKM, Besson et Lauvergeon. Un mois après, l’accident a été classé au même niveau de gravité que celui de Tchernobyl, et « Fukushima n’a pas dit son dernier mot », écrit le journaliste.
Plus loin, J.-L. Porquet explique que la situation « normale » à Fukushima, dans vingt ans, ce seront « 80 000 personnes (…) expulsées à vie de chez elles », « une zone interdite tout autour », « une zone de pêche interdite, elle aussi ». Et, donc, soigner les cancers des liquidateurs de la centrale grâce au sang qu’on leur prélève aujourd’hui. C’est ce dernier point qui a fait sursauter l’auteur du blog Tipota, qui signe avec le pseudonyme « Eviv ».
« Une irradiation très forte risque de détruire un tissu (par exemple le sang) en provoquant le suicide [par apoptose] des cellules aptes à le régénérer, entrainant une mort rapide de l’individu, alors qu’une irradiation plus faible peut simplement augmenter l’occurrence des cassures d’ADN », résume ce scientifique.
Selon lui, « on prélève des cellules souches hématopoiétiques des travailleurs de Fukushima pour prévenir (…) un accident mortel suite à une irradiation massive détruisant tous les progéniteurs sanguins. » Ce qui « n’a pratiquement rien à voir avec le cancer, contrairement à ce qu’écrit ce gros con (souligné dans le texte) de Jean-Luc Porquet. »
Une note de bas de page nuance les explications du blogueur : « Il est possible que ces travailleurs développent ultérieurement un cancer. Si ce cancer concerne le sang et si on a conservé les cellules souches sur cette durée de temps, elles pourront éventuellement avoir une utilité. » Doit-on comprendre que l’affirmation du journaliste du Canard enchaîné est seulement « pratiquement » fausse ?
« Eviv » expose plus loin son « défaitisme ». Pour lui, Jean-Luc Porquet écrit avant tout par « idéologie » et « sensationnalisme » — l’auteur avait ainsi qualifié le journaliste d’« idéologue anti-positivisme » au sujet de la controverse autour du Cauchemar de Darwin. Il peut ainsi « se permettre d’écrire une énorme connerie en première page d’un journal aussi prestigieux que Le Canard enchaîné sans vérifier ». Cependant, conclut le blogueur, « mon problème n’est pas Jean-Luc Porquet en lui-même, mais de quoi il est nom ». C’est-à-dire, selon lui, d’« une espèce de mal-pensée, de fast-thinking. »