mardi 4 novembre 2008, par Charlie enchaîné
Sœur Emmanuelle. Cela commence, en une, avec cette interview (presque) imaginaire de Sœur Emmanuelle (« Sœur Emmanuelle : Le doigt de Dieu nous suit partout »), qui reçoit son interlocuteur, Frédéric Pagès, à son nouveau lieu de résidence : le paradis. Le journaliste évoque le passage du livre posthume où elle affirme son penchant pour la masturbation, et s’étonne que 71% des lecteurs du Figaro se prononcent en faveur de sa canonisation. Réponse de l’intéressée : « Depuis que les Français savent que j’ai touché du doigt les vrais problèmes, il me veulent (...) sainte immédiatement ! ».
La peut-être future sainte promet « plusieurs adaptations (de sa vie) au cinéma : Sœur Emmanuelle II, Sœur Emmanuelle III. » Mais que va penser le pape de tout cela, s’interroge Le Canard ? « Ne me parlez pas de lui ! s’emporte Sœur Emmanuelle. Quand je pense que Ratzinger va béatifier Pie XII, un type qui n’a rien branlé contre Hitler pour tenter de sauver les Juifs ! (...) Eh bien moi je dis qu’il vaut mieux avoir la main sous la soutane que le bras tendu. »
Paf. Après ce pieu message de paix de Sœur Emmanuelle, Le Canard enchaîné s’intéresse, en page 8, à une coquille relevée dans un projet de décret du directeur central de la police aux frontières (Paf), à propos de l’extension de l’utilisation du fichier national automatisé des empreintes... « génitales » (« Le point G de la Paf »).
Avec la Paf, observe Le Canard, « on a toujours à faire à fortes parties ». L’hebdomadaire satirique s’inquiète : « Comment procéder à la prise de ces données sensibles par nature ? » Évidemment, il fallait comprendre « génétiques », pas « génitales ». Conclusion : « Le patron de la Paf, au moins, aura laissé son empreinte. Avec un G comme Génie. »
CNRS. Autre constat du Canard enchaîné, toujours en page 8 (postérieure à la une) : le nouveau logo du Centre national pour la recherche scientifique, « incarne vraiment le fondement de la recherche », à condition de le regarder cul par-dessus tête (« Miroir, mon beau miroir... ») :
Dim. Pour finir en beauté, voici un extrait du fameux journal de Carla B. « Au secours, les femmes ! Dim (bala-baba-bala...), le fabricant de lingerie, ferme son usine d’Autun pour se délocaliser en Roumanie. Adieu, collants et soutiens-gorge ? J’alerte Mon Mari, qui fulmine : Moi président, les Françaises ne deviendront pas des sans-culottes ! Il commande illico à Gaino un discours sur le thème : Ne laissons pas nos meilleurs soutiens partir à l’étranger ! »
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