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Un an après, Sarko à Nîmes comme à Lille

mercredi 4 février 2009, par Jeddo
mise à jour : jeudi 5 février 2009

Un court article du Canard enchaîné (21/1) relate l’« état de siège » vécu par la ville de Nîmes lors de la visite de « Sa Majesté Sarko », venu souhaiter une bonne année aux cultureux.

Le titre de l’article, « Nîmes cité interdite », signé par Brigitte Rossigneux (initiales B. R.), résume assez bien les déboires subits par les habitants de la préfecture du Gard le 13 janvier dernier (voir les liens en post-scriptum). Et nous rappelle, par la même occasion, les déboires endurés l’année précédente par ceux de la préfecture du Nord (lire ici-même : « Sarkozy déplace les foules » — à Lille, s’entend).

À peine arrivé, déjà reparti. Débarqué à Nîmes pour disserter sur la culture, le président de la République aura consacré « une heure et dix minutes » à la question. Un petit tour et puis s’en va, comme à Lille, où il avait torcher ses vœux aux fonctionnaires et corps constitués en moins de deux (heures).

Dispositif verrouillé. Le Canard enchaîné raille le « zèle » du maire UMP de Nîmes, Jean-Paul Fournier. Et note que le stationnement était interdit dans le centre dès minuit la veille de la visite présidentielle, ainsi que la circulation bloquée à 7 heures du matin le jour J. Il fallait donc se lever très tôt pour pénétrer dans l’enceinte surprotégée : « certains artisans, commerçant ou employés n’ont pu accéder à leurs ateliers, boutiques ou bureaux. Ils ont travaillé moins pour gagner moins », constate Brigitte Rossigneux.

Un petit vélo dans la tête

À Lille, Martine Aubry avait accueilli Nicolas Sarkozy et sa suite policière dans les mêmes conditions. Les médias n’avaient retenu de cette visite qu’une seule anecdote : la maire de Lille, qui n’était pas encore première secrétaire du parti socialiste, avait offert un vélo Décathlon au président cycliste, qui en avait alors profiter pour galéjer sur les 35 heures...

Moins amusantes sont les mésaventures vécues par « les dangereux galopins du collège Feuchère », tout bonnement privés de repas de midi, ou ces « deux médecins (...) empêchés de se rendre au chevet de leurs patients ». Le confort du monarque Sarkozy n’a pas de prix.

Foule en délire. Pour conclure son article, la journaliste du Canard enchaîné rappelle que le prédécesseur de Nicolas Ier, Jacques Chirac, aimait prendre des bains de foule lors de ses déplacements à Nîmes. Désormais, « c’est plutôt la foule qu’on envoie au bain », fait-elle observer. Un an plus tôt, nous notions que ce nouveau président déplace en effet les foules, si possible le plus loin.

P.-S.

À lire, sur internet :
- « Ville bouclée, Nîmois furieux », par Midi Libre.com
- « Nîmes : Incroyable démesure pour une visite présidentielle », par Altermonde-sans-frontières
- « Quinze jours de vœux : comment Nicolas Sarkozy fabrique de belles images pour le 20 heures », par Politique.net
- « Ladies and gentlemen, and now... », les vœux de Maryse Joissains, maire d’Aix-en-Provence, par CIXI-HELENE

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