Quand l’islamisation remplace l’évangélisation.
Je ne vois pas pourquoi il faut « prendre des gants » pour parler ou dessiner sur le sujet de la religion musulmane. Depuis les débuts de la presse, il y a toujours eu des caricatures concernant les religions et en particuliers sur la religion catholique. Actuellement c’est la religion musulmane qui fait parler d’elle alors c’est à son tour ; il est normal que tout le monde ait sa part quand on veut mettre le doigt sur les absurdités des volontés « divines » qui ne sont souvent que des volontés politiques.
C’est là que le bât blesse ! Il ne faut pas toucher à cette religion et certains de ses pratiquants se sont élevés contre les caricatures jugées offensantes et ont réagi violemment. Or, si ces personnes décident d’obéir à une instance supérieure dont l’existence n’est toujours pas prouvée ; elles doivent le faire de façon discrète et dans le cadre privé et ne pas décider pour les autres de ce qui est bien au mal. D’aucuns se plaignent des caricatures religieuses, mais à trop faire de bruit, on donne le bâton pour se faire battre.
Le fait qu’une partie du monde musulman s’insurge contre les dessins humoristiques sur Mahomet fait qu’on a envie d’en faire et d’en voir encore plus pour leur montrer notre liberté d’expression. Ceux qui ont réalisé les caricatures ne sont pas musulmans - et quand bien même le seraient-ils - aussi pourquoi devraient-ils obéir à une religion dont ils n’ont que faire ? Sinon en partant de ce principe on peut alors imaginer qu’en occident dans les pays où il y a des pratiquants musulmans :
Il ne faudrait jamais faire de réflexions sur l’islam … pour ne pas choquer les musulmans du pays.
Toutes les femmes devraient porter le voile … pour ne pas choquer les musulmans du pays.
La pilule et l’avortement seraient interdits…. pour ne pas choquer les musulmans du pays.
Les fêtes religieuses catholiques devraient être supprimées… pour ne pas choquer les musulmans du pays.
Le calendrier chrétien devrait être remanié… pour ne pas choquer les musulmans du pays.
Manger en public pendant le ramadan serait interdit … pour ne pas choquer les musulmans du pays.
Plus jamais de porc dans les cantines… pour ne pas choquer les musulmans du pays.
Bref, il faudrait que le pays démocratique de tradition non musulmane le devienne pour ne pas choquer un petit pourcentage de sa population.
Où va t-on ? Nous avons déjà concédé au nom de l’égalité et de la laïcité que les écoliers ne portent pas leur médaille de baptême à l’école alors que cela se faisait plus par tradition et sentimentalisme que par prosélytisme.
Notre religion chrétienne n’est plus au cœur de la vie sociale mais plutôt dans les cœurs comme une coutume, une habitude, une tradition. On est baptisé, on va au catéchisme si les parents le désirent et puis, après la communion solennelle on laisse tomber pour la plupart d’entre nous. On se marie à l’église par tradition, on baptise nos enfants par tradition et surtout on n’impose pas nos idées religieuses à ceux qui sont différents de nous !
Il y a même des écoles privées catholiques qui acceptent d’inscrire des élèves de religion musulmane… Notre tolérance devrait servir d’exemple.
En occident nous nous sommes éloignés de la religion qui par ses lois (souvent non bibliques mais papales) a soumis les hommes et les femmes à des règles contraignantes, inégalitaires et culpabilisantes. Il n’y a encore pas si longtemps l’Eglise régissait toute la vie sociale et privée et les plus à plaindre de ces contraintes, furent les plus pauvres et les femmes. Nous avons enfin ouvert les yeux et repris notre liberté de penser ce que les musulmans ou autres pratiquants des diverses religions et sectes feraient bien de faire au lieu d’obéir aveuglément à des commandements qui les emprisonnent souvent et les empoisonnent parfois. Un peu de bon sens, d’intelligence et de sens moral sur ce qui peut ou ne peut pas se faire quand on vit en société sont la meilleure des religions.
Le respect des autres et de soi-même devrait être le seul commandement.
Le pire est que le monde occidental se met à prendre des pincettes avec la religion musulmane. Il y a 20 ans, dans notre pays il n’y avait pas cette susceptibilité religieuse. Chacun pratiquait sa religion sans dépasser les limites fixées par nos lois républicaines. Nous vivions en bonne entente avec les autres religions minoritaires de ce pays. Je me souviens de mes années scolaires où mes camarades de classe étaient catholiques, protestants, juifs, musulmans ou athée sans que je le devine dès le premier contact.
Le pire est que dos nos jours, l’intégrisme musulman réveille d’autres intégrismes religieux ; par réaction.
Aujourd’hui, on assiste à un ballet de ronds de jambes devant la religion musulmane en particulier. Il faut être politiquement correct, avoir la langue de bois, ne pas trop se moquer … dès fois qu’une bombe serait déposée pour nous punir, en guise de nouvel enfer. On laisse dans la vitrine de la librairie un ouvrage qui peut choquer les pratiquants chrétiens ou autre mais on enlève celui parlant des versets sataniques. On propose une autre viande que le porc dans les cantines pour les pratiquants musulmans mais on ne propose pas toujours de poisson le vendredi pour les pratiquants chrétiens. Or, il faut savoir si la cantine est laïque et ne propose donc pas de menus spéciaux ou bien si elle intègre les pratiques religieuses et propose alors des mets adaptés à toutes les religions : viande halal, cachère, maigre ou plat végétarien voire végétaliens pour les nouvelles religions « new âge ». Il serait normal que ces cantines proposent aussi des nourritures biologiques, des menus sans sel, sans sucre, sans cholestérol, … Tenir compte du bien être physique devrait primer sur le bien être spirituel.
La sacro sainte égalité et laïcité serait-elle devenue rampante devant les vociférateurs ? Faut –il obéir à ceux qui hurlent le plus fort ? On fait en sorte que la vieille religion « terroir » n’ennuie plus nos concitoyens mais on ne fait pas grand chose pour que la nouvelle religion « invitée » reste à sa place, c’est à dire derrière les lois de la République.
Il n’y aurait jamais dû avoir un procès pour les caricatures de Mahomet. La question ne se posait même pas. Ces caricatures n’étaient pas exposées sur une façade d’un bâtiment mais dans les pages d’un magazine qu’il suffisait ne pas acheter pour ne pas être choqué. Ces dessins montraient les dangers et absurdités de l’intégrisme religieux et au lieu de faire réfléchir nos concitoyens (musulmans ou non) cela a créé une polémique et des critiques au sein même du monde occidental. Que les musulmans s’insurgent contre ces dessins, c’est normal ; mais que des non musulmans s’insurgent aussi et appuient les demandes de réparations des représentants du monde islamique, là cela devient inquiétant. Au 18ème siècle, l’écrivain Chamfort a écrit cette phrase : « En France on laisse au repos ceux qui mettent le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin. » Hélas, elle est toujours d’actualité.
Au nom de quoi, nous soumettons-nous à des préceptes d’un autre âge ? Au nom de l’intégration, de la tolérance ou autre joli mot ? Qui s’intègre ? Qui se soumet aux lois ? Est-il aujourd’hui possible dans notre pays « libre » pour une femme de se promener en jupe courte en mangeant un sandwich jambon/beurre dans un quartier habité par une majorité de gens musulmans ? Je serais curieuse de voir ce que ça donne en caméra cachée…Elle devrait avoir la droit d’après nos lois.
Est-il possible à un(e) jeune dont les parents sont musulmans de décider d’être athée ou pire de se convertir à une autre religion, sans en subir des conséquences fâcheuses, voire mortelles ? C’est pourtant son droit d’après nos lois. Une jeune fille d’origine arabe a été violemment battue dans la rue par des inconnus de même origine parce qu’elle avait osé porter un bijou en forme de croix.
Donc, une jeune fille dans notre pays ne peut pas afficher un symbole chrétien dans certains quartiers si elle a une apparence d’origine arabe. C’est le délit de faciès tant décrié pratiqué par ceux qui s’en plaignent le plus !
La république a failli, car en 2007 en France, il n’est toujours possible pour certaines personnes de choisir librement sa religion ou d’être athée. Certaines naissent déjà liées à une religion avant même d’avoir poussé leur premier cri.
Autre incohérence : lorsque des élèves musulmans qui ne connaissent pas la différence entre Noël et Nativité s’insurgent contre le fait qu’il y ait un sapin décoré dans l’école ( alors que le sapin n’est absolument pas un symbole chrétien mais une tradition festive, voire un rite païen) ils devraient s’opposer aussi aux vacances de Noël si leur motivation est vraiment religieuse. Quand la mauvaise foi veut éradiquer les traditions occidentales…
Nous assistons à une régression de la liberté d’expression et d’action. De nos jours, des paroles et des actions ne sont plus possibles au nom d’une soi-disant tolérance qui ressemble fort à de la lâcheté.
Il y a un auteur qui a osé dire un jour qu’il trouvait la religion musulmane bête. Ce fut l’hallali ! Cela ne l’aurait pas été s’il avait cité une autre religion. C’est pourtant son droit de penser cela et de le dire ! Oui mais en France il ne faut pas mettre le doigt là où ça fait mal. On se fait rapidement traiter de raciste si on critique la religion musulmane. Or cette religion n’est pas attachée qu’au monde arabe. Il est des musulmans asiatiques, slaves, africains, européens…
Autre sujet : l’excision. Cette barbarie, soi disant religieuse, est pratiquée sur des enfants vivant en France ! Que fait notre gouvernement ? Où sont les contrôles qui permettent de surveiller et d’abolir cet acte d’un autre âge ? Quelles mesures gouvernementales ont été adoptées pour protéger les fillettes contre ces mutilations ? A quand, l’excision remboursée par la sécurité sociale (comme la circoncision d’ailleurs) pour des arguments de tolérance envers les us et coutumes des minorités ? Quand la tolérance permet la souffrance dans l’indifférence…
Il faut choisir si l’on collabore avec une religion qui devient de plus autoritaire, envahissante et exigeante dans nos pays laïques d’occidents ou s’il faut décider de résister. Caricaturer est une forme de résistance.
En conclusion et pour parler vulgairement : on nous assez fait chier avec la religion chrétienne sans qu’une autre ne prenne le relais ! Résistons ! Qu’une religion ne chasse pas l’autre pour prendre sa place.
Chers caricaturistes, continuez à sonner le tocsin de la liberté d’expression.
Répondre à ce message