lundi 11 février 2008, par Charlie enchaîné
mise à jour : mardi 12 février 2008
Ensuite, c’est Roger, 55 ans, postier, salaire : 1 382 euros, criblé de dettes et de crédits. En 2005, il emprunte 7 000 euros à Sofinco avec sa copine qui usurpe l’identité de sa femme, dont il divorce. « Du coup, les sommes étaient débitées sur le compte de votre épouse », raconte la juge. Peu après, la voiture de Roger est saisie pour un autre crédit impayé, « et le même jour vous la déclarez volée pour toucher l’assurance ! soupire la juge. Vous pensiez à quoi ? Qu’on ne s’en apercevrait pas ? — Je voulais pas être en infraction... C’était pour rembourser, je n’ai plus rien pour vivre... » Quatre mois avec sursis. En son avocat ricane : « Vous savez la meilleure ? Sofinco vient de lui proposer un nouveau crédit... »
« Coup de barre (Tribunal de Carpentras) — Je suis fier de lui ! », par Dominique Simonnot, Le Canard enchaîné n°4553, 30/01/08.